A vous mme Nadine Moussa

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“L’expĂ©rience ne se trompe jamais, c’est votre jugement seul qui s’Ă©gare en se promettant des rĂ©sultats qui ne dĂ©coulent pas directement de votre expĂ©rimentation. ” LĂ©onard De Vinci.

Depuis le temps que faire de la politique Ă  la libanaise veut dire d’abord, faire pour soi et les siens de bonnes affaires, une majoritĂ© de politiciens impose un rythme sans pareil de flagrantes incohĂ©rences qui peinent Ă  convaincre tant de personnes. NĂ©anmoins, des responsables politiques s’accordent encore la permission de stagner faute d’agir avec les meilleures dispositions! Il semblerait pour certains dĂ©putĂ©s de la nation que la dĂ©cence vis Ă  vis du devoir de citoyennetĂ© n’existe qu’un moment: Lors des Ă©lections parlementaires. Le dĂ©bordement des comportements et des abstinences de toutes parts liĂ©s Ă  l’Ă©chĂ©ance prĂ©sidentielle du 25 mai, Ă©veilleraient-ils les consciences? Les citoyens pourraient-ils ne plus constamment subir le non respect de leurs droits constitutionnels et vraiment rĂ©agir? “Au cas oĂč vous n’ĂȘtes pas d’accord, tant pis pour vous.

On est lĂ  pour rester et vous reprĂ©senter comme on le souhaite ..” CelĂ  voudrait-il dire de la part d’un de nos Ă©lus, qu’on recevrait peu ou pas d’Ă©coute attentive, de rares Ă©gards pour des Ă©changes fructueux mais nĂ©anmoins la constance des politiques indigestes? Se distingueraient-elles par le “raffinement” du rĂ©pĂ©titif verbal et l’isolement d’un discours par rapport Ă  un autre? Ne serait-il taillĂ© qu’Ă  la mesure du personnage, de ses cogitations et des interprĂ©tations nouĂ©es aux divers contextes? Ils se chargent tristement de nous indiquer Ă  leurs temps; le sort de nos litiges, le mot final pour chaque Ă©chĂ©ance. Le processus nĂ©cessaire aux nĂ©gociations entre les membres de la famille libanaise semble avoir perdu ses engagements Ă  gĂ©rer le pire entre ses composantes. Les grandes puissances possĂšdent des intĂ©rĂȘts stratĂ©giques considĂ©rables au Moyen Orient. Le recours “indispensable” Ă  leurs “services” maintiendrait une stabilitĂ© intĂ©rieure provisoire, exposĂ©e aux risques d’Ă©ventuels changements et de secousses. 

Madame, nous avons lu, Ă©coutĂ© votre projet national et vos Ă©changes avec la presse. Nousestimons vos rĂ©flexions. Les anciens et les nouveaux adhĂ©rents Ă  une vĂ©ritable citoyennetĂ©, dĂ©finie par un dĂ©bat continu et des actes, ont choisi d’Ă©couter votre pensĂ©e; calme, pertinente, dĂ©cidĂ©e et transparente. Ainsi, quoi de plus simple et de plus respectueux pour les intelligences que votre proposition suivante: Celle d’exposer au cours d’un dĂ©bat ouvert entre les candidats, la logique et la dĂ©fense de leurs convictions face au public? Quoi de plus dynamique au nom de la diversitĂ© des tendances partisanes que la voie d’une considĂ©ration critique? Vous transmettez un espoir tangible pour sauver le Liban du chaos des politiciens. Votre choix diffĂ©rent est bienveillant. La mise en ordre des prioritĂ©s par la sociĂ©tĂ© civile et pour un fonctionnement crĂ©dible de l’Etat, favoriserait l’initiation aux droits et aux obligations de tous. L’identitĂ© libanaise est dĂ©chirĂ©e par des valeurs contraires. Elles minent sa libertĂ©, l’indĂ©pendance de ses appartenances multiples, la richesse de ses cultures et de ses religions. Elles encombrent la trajectoire de la civilitĂ© vers la paix! Vous portez cette grande urgence: Celle d’une refonte de la RĂ©publique par et pour une mentalitĂ© courageuse, nouvelle, ouverte,

autonome et promotrice d’un message exceptionnel de coexistence!
Bien Ă  vous.

Joe Acoury.

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