Comme un réveil un peu tardif et retour de balancier, après que de nombreuses institutions, dont des chaines de télévision, ou encore des écoles voire même des institutions religieuses, ont annoncé de leurs propres initiatives vouloir se conformer pour diverses raisons notamment techniques au changement d’heure dans la nuit de samedi à dimanche, le premier ministre libanais Najib Mikati de retarder le passage à l’heure d’été le 21 avril, refuse de revenir sur sa décision à la dernière minute comme ce qu’évoquaient certaines rumeurs, dans une interview avec le site Al-Intifhar.
Ainsi pour Najib Mikati, “ce qui a été pris a été pris.. et cela m’attriste que l’affaire ait pris cette direction.”
La polémique a pris une tournure confessionnelle suite notamment au communiqué des autorités maronites ou encore au refus de l’archevêque orthodoxe de Beyrouth, Mgr Audi, de ne pas recevoir un conseiller de Najib Mikati, alors que même les autorités musulmanes ont indiqué que l’absence de changement d’heure n’influait pas sur les horaires du Ramadan.
Un enregistrement, tourné à l’issue de Najib Mikati et du président de la chambre Nabih Berri, avait pourtant révélé que les 2 hommes envisageaient le report du changement de l’heure d’été en raison du Ramadan, comme si une controverse ne suffisait pas au pays des cèdres et à sa population déjà confrontée à une grave crise financière.
Les milieux professionnels et économiques regrettent également cette décision du premier ministre et de Nabih Berri, notant que le changement d’heure se fait automatiquement au niveau de leurs services informatiques. Pire, cette annonce du premier ministre aurait pu provoquer de nombreuses problématiques avec leurs partenaires internationaux notamment au niveau des compagnies aériennes en ce qui concerne le transit des passagers ou encore des prises de rendez-vous.
