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Le procureur de la république, le juge Ghassan Oweidat, a publié une note faisant état du déferrement du juge d’instruction du port de Beyrouth devant l’inspection judiciaire.

Le procureur a également publié une note dans laquelle il demande aux Forces de Sécurité Intérieure “de ne recevoir aucune décision, assignation, notification, députation, lettre, saisine, note de correspondance, ou tout document de quelque nature que ce soit émanant de l’enquêteur judiciaire dans l’affaire de l’explosion du port de Beyrouth, le juge Tariq Al-Bitar”, qu’il décrit comme incompétent.

Cette information intervient alors que le conseil suprême de la magistrature devrait se réunir ce jeudi au palais de justice de Beyrouth afin de statuer sur le sort du juge Tarek Bitar. Selon Ghassan Oweidat, son dessaisissement n’est pas à l’ordre du jour pour le moment même si les informations en ce sens circulaient ce matin.

Parallèlement, une altercation entre députés, avocats et gardes du corps du ministre de la justice Henri Khoury a eu lieu dans l’enceinte du tribunal, alors qu’en dehors, une manifestation des familles des victimes se déroulaient.

Un avocat a été arrêté lors de l’altercation dans le bureau du ministre et un activiste a été également appréhendé alors qu’il avait réussi à traverser le périmètre de sécurité du tribunal. Des heurts ont également eu lieu avec les Forces de sécurité intérieure.

Selon la note

1- Le chef et le personnel du greffe du ministère public près la Cour de cassation et le secrétariat du ministère public près la Cour de cassation sont priés de ne recevoir aucune décision, assignation, notification, délégation, lettre, saisine, note de correspondance ou tout document de quelque nature que ce soit émanant de l’enquêteur judiciaire dans l’affaire de l’explosion du port de Beyrouth, le juge Tariq Al-Bitar, s’il a été signalé directement par lui ou par toute autre référence, “car il est aveugle en cette affaire et n’a pas qualité, et en informe la Direction centrale des enquêtes criminelles”.

2- Mandater la Direction Centrale des Recherches Criminelles de saisir ce qui a été mentionné ci-dessus au cas où cela nous parviendrait, et d’organiser un procès-verbal conformément aux règles et à notre intelligence pour mener à bien les prescriptions légales. 

Pour rappel, le procureur de la république avait pris cette décision alors qu’il fait lui-même parti des personnes mises en examen par le juge d’instruction, le juge Tarek Bitar en charge du dossier. Ce dernier avait décidé de poursuivre les procédures judiciaires qui avaient été gelées plus de 13 mois suite au recours présentés par des anciens ministres des finances, Ali Hassan Khalil, des travaux publics Ghazi Zoaiter dont la soeur est l’épouse du procureur de la république, devant la cour de cassation, se basant sur une étude judiciaire. Celle-ci notait que la cour de cassation lui serait d’importance inférieure, lui-même étant nommé par le conseil supérieur de la magistrature. 

Il avait, dans la foulée, mis en examen le directeur actuel de la sureté générale, le général Abbas Ibrahim, son homologue de la sécurité de l’état, le général Tony Saliba et le procureur de la république, le juge Ghassan Oweidat, estimant que ces derniers avaient été informés de la dangerosité des matériaux stockés dans le hangar 12 sans prendre des mesures nécessaires pour éviter le drame. 

Parallèlement à sa décision de faire libérer les détenus, le procureur de la république a estimé que les décisions du juge Tarek Bitar ne devraient pas être appliquées et porté plainte contre lui.

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