De retour au Liban après des entretiens à Paris, le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé s’est rendu auprès du Président de la République, le Général Michel Aoun, pour discuter des mesures possibles afin de poursuivre le programme de subvention à l’achat des produits de première nécessité.

Cette information intervient alors que le Parlement a recommandé ce vendredi, la levée temporaire de la législation du secret bancaire et du code de la monnaie et du crédit qui aurait empêché le gouverneur de la Banque du Liban de répondre au cabinet Alvarez & Marsal en charge de l’audit juricomptable de la banque centrale. Les négociations avec le FMI sont en effet suspendues depuis le mois d’avril suite à un différend entre gouvernement et Banque du Liban concernant le chiffrage des pertes de l’établissement public.

Certaines sources indiquent que les autorités libanaises envisageraient d’abaisser de 15% à 12% le taux de réserves obligatoires des dépôts des banques et donc des déposants auprès de la Banque du Liban, cela afin de libérer d’importants montants nécessaires à la poursuite de ce programme. Cependant, une telle mesure provoque de nombreuses inquiétudes, certains estimant ainsi que les dépôts privés pourraient ainsi disparaitre alors que les pertes de la Banque du Liban seraient désormais estimées à 50 milliards de dollars par la communauté internationale.

Par ailleurs, de source médiatique, le Président de la République serait entré dans une colère noire contre Riad Salamé, considérant que ce dernier serait à l’origine de l’échec de l’audit juricomptable des comptes de la banque centrale après avoir refusé de répondre à 57% des questions du cabinet Alvarez & Marsal en charge de la procédure. Depuis, Alvarez & Marsal a indiqué devoir interrompre de manière définitive l’audit.

Cet audit, ainsi que la formation d’un prochain cabinet est en effet considéré comme indispensable au déblocage de l’aide de la communauté internationale visant à relancer la machine économique, alors que certaines accusent des intérêts privés d’être à l’origine d’une proposition du FMI en janvier dernier de poursuivre le programme de subvention à l’achat des produits de matières premières via un contrôle des achats. Des sources indiquent que ce programme aurait été refusé puisque les sommes de l’institution internationale n’auraient pas pu être détournées.

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