S’exprimant dans les colonnes du journal koweïtien “Al-Qabas”, le dirigeant des Forces Libanaises Samir Geagea, a accusé le Hezbollah d’être à l’origine des incidents qui ont eu lieu la semaine dernière dans le centre-ville de la capitale Beyrouth.

Selon le dirigeant des FL, les incidents ont débuté dès le 6 juin quand un groupe de manifestants a présenté des slogans en faveur de l’application de la résolution 1559 du conseil de sécurité de l’ONU, “ce qui a provoqué l’assaut d’un groupe de partisans du Hezbollah au centre-ville de Beyrouth, qui a saboté la manifestation et l’a transformée en chaos”.

Il a ainsi accusé “ce groupe” d’avoir provoqué la rue sunnite en insultant les symboles islamiques, ainsi que les chrétiens en essayant d’entrer dans Ain al-Rummaneh. Face à de possibles incidents, les dirigeants du Hezbollah ont décidé de calmer la situation.

Samir Geagea a également estimé que dès jeudi, les partisans du Hezbollah étaient également dans la rue, pour soutenir cordialement les manifestants cette fois, avec des slogans qui leurs étaient proches, avant de s’en prendre aux biens publics et privés du centre-ville de Beyrouth.

Cependant, Samir Geagea décrit ces mouvements comme spontanés, “Les gens se précipitent dans la rue parce qu’ils voient leurs conditions de vie menacées”.

Le dirigeant des Forces Libanaise estime que la détérioration n’est pas induite par la spéculation mais par “l’énorme déséquilibre des finances publiques, qui nécessite des mesures de réforme importantes”. Le gouvernement ne s’attaquerait ainsi qu’à 10% des facteurs qui en seraient à l’origine.

Il appelle à la réduction du nombre des employés au sein de la fonction publique, rappelant que 5000 personnes ont été illégalement embauchées et 30 000 ne remplissent pas le cahier des charges de leurs emplois, la fermeture des passages illégaux ou encore la réforme du secteur de production d’électricité comme étant nécessaire avec ou sans l’aide du FMI.

Concernant les répercussions de la législation américaine CAESAR, Samir Geagea s’en est pris au Hezbollah, l’appelant à sauver le Liban avant la Syrie avant d’aborder les propos du Premier Hassan Diab qui avait estimé que le Liban avait réussi à faire échouer un coup d’état. Il estime ainsi que le Liban est effectivement victime d’un coup d’état avec les dernières nominations judiciaires par le gouvernement libanais lui-même sans en dire plus.

Toujours au sujet de l’équipe gouvernementale actuelle, il estime que les réformes n’aboutiront pas. Il rejette également l’idée d’un gouvernement d’union nationale.

Au sujet de son entente avec le Courant Patriotique Libre lors de l’élection à la Présidence de la République du Général Aoun, il y a 3 ans, il s’interroge sur les options disponibles à l’époque. Ainsi, si aujourd’hui il se pourrait que ce calcul était erroné, il indique que l’élection du général Aoun était mieux qu’un vide à la tête de l’état avant d’accuser le Hezbollah d’être à l’origine de la crise actuelle et d’appeler à son désarmement.

Le mouvement chiite aurait ainsi éloigné le Liban des pays arabes, décrits comme étant “une artère vitale pour les dépôts et les investissements” ce qui a interrompu l’aide financière au pays des cèdres.

1 COMMENTAIRE

  1. Nous pouvons compter sur ce personnage pour souffler sur les braises. Toujours égal à lui-même. Il serait pertinent pour lui d’aller vivre à tel aviv.

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