La procureur du Mont-Liban Ghada Aoun a mis en examen ce mercredi 12 personnes supplémentaires dans l’affaire du fioul frelaté lié à la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach. Parmi elles, de hauts responsables dont des directeurs généraux du ministère de l’énergie, celui en charge des installations pétrolières Sarkis Hlaiss et du ministère lui-même Aurore Feghali.

Ils sont tous les 2 accusés de corruption et de négligence dans leurs tâches.

Autre personne mise en examen, le directeur général de l’Electricité du Liban, compagnie pour laquelle le fioul devait être à disposition. Kamal Hayek est mis en examen pour négligence.

Cette information intervient alors que début mars, le ministère de l’énergie avait refusé le déchargement d’une cargaison de fioul de la compagnie Sonatrach à destination des centrales de Jiyeh et de Zouk en raison de différences de densité. Une deuxième cargaison a depuis été refusée la semaine dernière.

Interrogée par la justice, l’ex-ministre de l’Energie Nada Boustani a indiqué être à l’origine du signalement de la fraude.

Depuis, il semblerait que l’enquête indique que ce genre de pratiques aurait été courant depuis au moins une décennie.

Le mois dernier déjà, la procureur de la république, la juge Ghada Aoun, avait ordonnée la fermeture des bureaux de ZR Energy. Depuis le juge Nicolas Mansour qui enquête également au sujet de cette affaire a fait publier des mandat d’arrêt à l’encontre du directeur de cette entreprise et de son propriétaire Teddy Rahmé. Le représentant de Sonatrach au Liban, Tarek Fawal, est également sous les arrêts.

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