Santé du libanais au présent

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Fritz Perls et al. ( 1994, p. 284) donnent cette synthèse : « To make a point of maximizing automatic functioning and minimazing awareness in one’s life is to welcome death before it’s time ». (« S’attacher à maximiser le fonctionnement automatique et à minimiser l’awareness dans sa vie équivaut à accueillir la mort avant son heure »).

Vivre au présent n’est pas un rituel. L’expérience du vécu est unique par le contact librement établi entre la conscience individuelle et le monde. Cependant, l’implication des héritages multiples et du va de soi des comportements individuels prédominent au quotidien du libanais. Ils sont ajustés aux critères des contextes religieux, familiaux, sociaux et politiques locaux et régionaux. Le temps de transmettre, de recevoir et de scruter ses projections opportunes et conjoncturelles, la pensée se laisse insensiblement conduire par le répétitif et la rigueur des convenances. Les dispositions personnelles et institutionnelles pour choisir le courage de la transparence, le véritable changement intérieur, les échanges mutuellement responsables et initier des cohabitations évolutives manquent aux priorités intimes. Elles constituent pourtant l’élan premier d’une indépendance vive qui se corrige et grandit. La peur, l’angoisse et l’incertitude croissante du lendemain prédisposent le citoyen à envisager les conséquences du provisoire qu’il alimente de ses espoirs et désespoirs.

Néanmoins, la conscience active et simple des choses senties et échangées se rétablit paradoxalement à mesure qu’on avance dans l’âge. Devrait -on laisser passer un temps si précieux dans la médiocrité jusqu’à la vieillesse? C’est bien là où l’on redécouvre parmi les murs d’un lieu privilégié, la santé mentale au présent!

Joe Acoury.

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