On entend souvent parler de la Place de l’Etoile mais peu connaissent son origine. Ces lieux ont été créés du temps du mandat Français lors du percement des différentes rues de l’ancien Beyrouth dans les années 1920 et la restructuration des infrastructures du Centre-ville et la destruction totale des anciens souks.

Il s’agit aujourd’hui d’un des derniers vestiges avec son prolongement plus-bas, de ce à quoi ressemblait la capitale libanaise avant le programme malheureux de reconstruction entrepris par SOLIDERE.

Il s’agissait alors pour les autorités françaises du Mandat de transformer la capitale Beyrouth, en ville moderne. Pour cela, de nombreux vestiges seront abattus, dont des parties du vieux souks de la ville, les murailles de la ville ou voir même une partie du château croisé dont il ne reste aujourd’hui que les fondations. L’objectif de ce plan est de permettre la création de voies d’accès modernes. Il s’agissait également, de regrouper les différentes administrations libanaises de l’époque, autour de la même zone géographique, avec les Petit et Grand Sérails, le Parlement, les différents ministères et même la municipalité de Beyrouth.

A l’origine prévue avec 7 branches, alors que des troubles apparaissaient suite aux propositions du gouverneur français Poncet, et cela afin de calmer les esprits, les 2 cathédrales St Elie des Grecs Catholiques et St Georges des Grecs Orthodoxes seront au final conservées. La place ne comptera donc que 5 branches.

La Cathédrale St Elie, construite en 1829 fut rénovée dès 2006 et réouverte en 2010 au public.
La Cathédrale Orthodoxe de St Georges est elle plus ancienne puisque construite en 1749. Un musée a été depuis ouvert dans son sous-sol, permettant de découvrir les vestiges de 3 autres églises dont une datée de 551 et détruite par le fameux tremblement de terre. 7 différentes églises auraient été construite depuis 2 000 sur son site.

En son centre, se trouve une horloge, don à la municipalité de la famille Abed alors revenue du Mexique au début du XXème siècle.

Devenue capitale du Grand Liban, Beyrouth se devait d’être dotée d’un parlement. Le bâtiment du Parlement d’inspiration orientale se trouve vers la partie Ouest de la place. Achevé en 1934, toujours sous le mandat, il a été conçu par, Mardiros Altounian, également l’auteur de la fameuse Horloge. Avec ses 6 500 mètres carrés, il compte 2 sous-sols, un rez de chaussée et 3 étages. Restauré une première fois en 1982, il l’a été également à la fin de la guerre civile en 1990. Une aile secondaire a été ouverte à sa droite suite au constat qu’il soit désormais trop petit pour que les parlementaires – dont le nombre atteint désormais 128 – accomplissent leurs tâches.

Parmi les autres immeubles remarquables, celui des assurances Generali d’inspiration Art Déco et surmontée par une statue d’un lion. Un immeuble similaire des assurances Generali se trouve à Jaffa en Israël.

Un lieu de l’Histoire contemporaine du Liban

Voir également:
 

Le 11 novembre 1943, 7 parlementaires (Maroun Kanaan, député du Liban Sud; Henri Pharaon, député de la Béqaa; Saadi Mounia, député du Liban Nord; Mohamad al-Fadi, député du Liban Sud; Saeb Salam, député de Beyrouth; Rachid Beydoun, député du Liban Sud; Sabri Hamadé, président de la Chambre et Khalil Takieddine, secrétaire général du Parlement) s’introduisent dans le parlement en dépit d’un blocus des Forces de l’Ordre et adoptent le drapeau Libanais.

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