Tag: Michel Ghazal

En 2025, les banques libanaises détiennent 93 milliards USD d’actifs mais n’accordent plus que 4,2 % de crédit. Ce système bancaire devenu inopérant agit comme un poids mort sur l’économie. Les liquidités sont stérilisées, la dollarisation bloque toute relance et la fonction d’intermédiation est éteinte. En l’absence de réforme, le secteur bancaire empêche toute reconstruction macroéconomique.

En 2025, les exportations libanaises par voie aérienne ont bondi de 94,4 %, atteignant 482 M USD. Cette hausse reflète une dépendance croissante à la bijouterie et à l’or, au détriment d’une véritable stratégie logistique. Le transport aérien devient un substitut faute d’alternatives viables, avec des coûts élevés et une concentration risquée. Cette dynamique traduit moins un progrès qu’une désindustrialisation accélérée.

Au Liban, la dollarisation s’est imposée comme un fait accompli. Alors que la livre libanaise s’effondre, les transactions en dollars se généralisent. Ce phénomène, qui s’étend à tous les secteurs de l’économie, reflète autant une tentative de survie face à la dépréciation monétaire qu’un révélateur profond des failles structurelles du pays. Enquête sur une économie de plus en plus dollarisée, entre remède temporaire et risque d’enlisement.

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