Nombreux sont les étudiants libanais de l’étranger dont la situation est actuellement rendue difficile par la crise économique que traverse actuellement leur pays, entre coût de la vie qui a augmenté alors que les revenus des parents ont diminué en raison de la dégradation de la monnaie locale de plus de 90% par rapport à sa valeur d’il y a quelques années mais également par le refus des banques à respecter la législation qui avait créé un dollar étudiant, cela fin de permettre de transfert de devises en leur faveur.

Certains peuvent également compter sur la générosité de leur pays d’accueil et de ses habitants. Il s’agit notamment du cas de Pauline, doctorante en génétique et bio-informatique, comme le note le quotidien de la presse régionale française, le Midi Libre. Elle pourra ainsi poursuivre la préparation de sa thèse, étant hébergée chez un couple, après que sa bourse accordée par le gouvernement libanais soit interrompue.

Refus des banques à appliquer la loi du dollar étudiant

Désormais de nombreux étudiants libanais basés à l’étranger font état du refus de leurs établissements à poursuivre leurs études. En cause, les retards pris pour le paiement de leurs scolarités.

L’Association des Banques du Liban a en effet mis en place un contrôle informel des capitaux dès novembre 2019, empêchant les déposants d’effectuer des transferts à l’étranger en dépit des différentes circulaires de la Banque du Liban prévoyant une exception à ce sujet et prenant paradoxalement acte de mesures visant à limiter les transferts à l’étranger.

Parmi les personnes impactées par ces mesures, les étudiants libanais présents à l’étranger qui sont ainsi empêchés de pouvoir payer leurs frais de scolarité ou leurs logements.

Le 30 septembre dernier, le parlement a adopté un texte de loi permettant le transfert de fonds à destination des établissements étrangers des étudiants libanais déjà présents sur place ou encore sur preuve de facture de location d’un logement jusqu’au seuil de 10 000 USD annuellement.

Ce texte de loi est entré en vigueur le 19 octobre après que le Président de la République ait signé le décret l’instituant.

Face à la loi, les banques libanaises répliquaient que seule une décision de la Banque du Liban pouvait les y obliger, obligeant le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé à publier la circulaire 13297 appelant les établissements bancaires à respecter la loi 193 adoptée le 14 octobre 2020 instaurant un dollar étudiant, cela après plusieurs manifestations, notamment devant le siège même de la banque centrale. 

Pour l’heure, les banques libanaises refusent toujours d’appliquer la nouvelle législation, sans que la Banque du Liban – comme organisme de tutelle de ces derniers – n’intervienne encore pour les y obliger. La BdL précise toutefois que 254 millions de dollars auraient été transférés au bénéfice des étudiants libanais, une somme bien inférieure aux besoins, soulignent les parents de ces derniers.

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