Un incendie s’est déclaré en milieu d’après midi à l’intérieur d’une zone inutilisée du port de Beyrouth près de 9 mois après celui qui a été l’origine de l’explosion du hangar 12. Les unités de la défense civile ont pu rapidement maitriser l’incendie en dépit de fumées importantes.
Cette fumée a suscité une grande inquiétude de la population encore traumatisée par l’explosion du 4 août.
L’explosion du port de Beyrouth
Pour rappel, plus de 200 personnes seraient décédées et plus de 6 500 personnes ont été blessées dans l’explosion qui a ravagé le port de Beyrouth et une grande partie de la capitale libanaise le 4 août dernier. 300 000 personnes seraient également sans logement des suites de cette explosion.
La piste d’une explosion accidentelle, le 4 août 2020, de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium à l’intérieur d’un entrepôt du port de Beyrouth, saisies en 2014 à bord d’un navire poubelle, le Rhosus battant pavillon moldave, est pour le moment privilégiée par les autorités libanaises. Cette explosion équivaudrait à celle de 600 tonnes de TNT ou encore à un tremblement de terre de 3.3 sur l’échelle de Richter.
Elle aurait ainsi causé un cratère de 110 mètres de long sur 43 mètres de profondeur, indique, le dimanche 9 août, une source sécuritaire citant les propos d’experts français présents sur place.
S’exprimant dans les colonnes du Washington Post dans son édition du 7 septembre, le Procureur de la République, le juge Ghassan Oweidat, a révélé qu’outre les 2750 tonnes de nitrate d’ammonium, du kérosène, du gazoil, 25 tonnes de feux d’artifices et détonateurs à usage pour les mines se trouvaient également présents dans ce même entrepôt.
La présence de ces produits aurait ainsi pu entretenir le feu et lui permettre d’atteindre les températures permettant l’explosion du nitrate d’ammonium, soulignent certains experts.
Les dégâts seraient estimés entre 10 milliards à 15 milliards de dollars.