Réagissant au lendemain du discours du Président de la République qui s’en était pris indirectement au Hezbollah et au mouvement Amal, tous deux accusés de bloquer les institutions du Liban, le premier ministre Najib Mikati a souligné avoir accepté la tâche de créer un nouveau cabinet en dépit des difficultés et d’une situation considérée comme impossible à régler. Il a également estimé que la constitution libanaise et les lois ont été créées afin justement d’éviter la destruction des institutions libanaises et pour résoudre les différents.

Najib Mikati indique ainsi avoir été le premier confronté à la paralysie actuelle des institutions libanaises, allusion à la décision du mouvement Amal et du Hezbollah de boycotter les réunions du gouvernement après la décision du juge Tarek Bitar de mettre en examen plusieurs anciens ministres proches du président de la chambre Nabih Berri dans le cadre de l’affaire du port de Beyrouth.

Il note qu’aucun règlement ne sera effectué au détriment des institutions ou qu’aucun chantage ne sera acceptable dans le cadre de l’enquête de l’explosion du port de Beyrouth ou avec la communauté internationale. Il a cependant écarté toute démission du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, dont la politique monétaire est considérée comme étant un facteur déterminant dans la crise financière et économique actuelle, estimant “qu’un officier ne peut être écarté durant la guerre”.

Le premier minitre appelle ainsi au retour à une politique de dissociation pour protéger le Liban et ses relations avec les autres pays arabes. “Nous ne devons pas interférer ou offenser leurs affaires internes ou s’engager dans quoi que ce soi qui ne soit pas en lien avec nous”, poursuit le locataire du Grand Sérail, après la publication hier par l’Arabie Saoudite d’une vidéo montrant des membres supposés du Hezbollah qui seraient impliqués dans des bombardements menés par les rebelles Houthi basés au Yémen du territoire saoudien.

Il a cependant estimé que le Hezbollah est un parti politique libanais et qu’aucun pays étranger n’a d’influence sur le Liban.

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