Le quotidien libanais arabophone accuse à la fois les Etats-Unis et le commandement de l’Armée Libanaise de protéger un certain nombre de responsables dans l’enquête portant sur l’explosion du port de Beyrouth qui devrait prochainement reprendre suite aux décisions de la justice écartant les recours présentés par les anciens ministres.

Ainsi, l’ambassadrice des États-Unis au Liban, Dorothy Shea, s’est rendue dans la ville de Hosh al-Qanabah, dans le district de Rashaya pour y rencontrer le général de brigade à la retraite de l’armée, Tony Mansour, qui occupait depuis le mois d’avril 2017 jusqu’au mois de 2020 le poste de directeur du renseignement dans l’armée. Précédemment, le général occupait le titre de secrétaire de la direction du commandement et à ce titre recevait le courrier de la direction du renseignement. Les lettres faisant état de la présence de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium transitaient par conséquent par ses services. À ces 2 titres, le quotidien note que le général était en capacité d’intervenir.

Cependant, son témoignage n’a pas été reccueilli ni par le juge Tarek Bitar, ni par son prédécesseur, le juge Fadi Sawwan, estimant tous 2 qu’il n’étaient que secrétaire et que des milliers de lettres transitaients pas ses services qui étaient acheminés ensuite au général de brigade Edmond Fadel. puis au général de brigade Kamil Daher.

Par ailleurs, le général Jean Kahwaji, ancien commandant de l’armée libanaise, serait également protégé par son successeur, le général Joseph Aoun, qui aurait interdit son arrestation. Le commandant actuel jugerait ainsi que l’arrestation d’un ancien commandant de l’armée libanaise affaiblirait le moral de l’institution militaire. Aucune nouvelle date concernant son interrogatoire n’a pour le moment été fixée, rappelle le quotidien alors que l’ancien militaire ne s’était pas présenté à son précédent rendez-vous.

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