Une activiste, Amani Al Baini aurait été attaquée par une personne non identifiée alors qu’elle se trouvait en compagnie de photographes au niveau du projet du barrage de Bisri, indique une dépêche de l’ANI. Elle aurait été transportée à l’hôpital.

Le comité en charge de lutter contre le projet de barrage appelle les forces de sécurité intérieure à enquêter sur cette agression et dénonce les tentatives d’intimidation que subissent ses militants. Il s’agirait, note ses membres, de la 2ème attaque en moins d’un an, rappelant l’agression subie par son coordinateur, Roland Nassour.

Ils estiment également que leur lutte se poursuivra jusqu’à l’annulation du projet de barrage.

Le très controversé barrage de Bisri fait l’objet de nombreuses critiques en raison de son impact écologique. Les activistes dénoncent également le fait que le projet se trouve sur une faille sismique. Le site choisi menace de destruction, outre une forêt d’arbres souvent centenaires, un certain nombre de sites historiques que les autorités libanaises indiquent vouloir transférer. 

La Banque Mondiale, qui finance une partie importante de ce projet destiné à fournir en eau 1.6 millions de personnes, via un prêt à taux bonifié, a demandé le mois dernier aux autorités libanaises de reprendre le dialogue avec toutes les parties impliquées.

Il s’agirait alors de relocaliser une partie des fonds destinés à l’origine à la construction de ce barrage au secteur médical face à l’épidémie du coronavirus COVID-19 et au contrôle des capitaux unilatéralement imposé par les banques libanaises.

Pour le moment, les autorités libanaises refusent catégoriquement la remise en cause du projet censé fournir en eau les régions allant de Saïda au Sud du Liban jusqu’à Beyrouth et qui aurait déjà coûté 350 millions de dollars au Liban, avait indiqué le Ministre de l’Energie Raymond Ghajar.

Le Président de la République, le Général Michel Aoun, lui-même s’était emparé de la question au cours du conseil des ministres qui a eu lieu le 16 avril dernier, estimant que “les critiques arbitraires sont inacceptables et les insultes sont rejetées, en particulier lorsqu’elles proviennent de ceux dont le passé est plein de violations, d’actes répréhensibles et d’attaques contre l’État, ses institutions et ses biens“.

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