L’agence de presse Reuters a indiqué par une dépêche que le tribunal militaire a demandé au dirigeant des Forces Libanaises, Samir Geagea de témoigner dans le cadre de l’incident qui s’est déroulé le 14 octobre dernier dans le quartier de Tayyouneh. De leurs côtés, les Forces Libanaises démentent avoir été informés de cette décision.

Cette information intervient alors que le dirigeant des Forces Libanaises avait été accusé par le mouvement Amal et le Hezbollah d’avoir placé des snipers afin de provoquer la fusillade alors que se déroulait une manifestation des 2 partis chiites en vue d’obtenir le renvoi du juge Tarek Bitar dans le cadre de l’enquête portant sur l’explosion du Port de Beyrouth.

Cet incident a fait 7 morts et plus de 32 blessés selon le dernier bilan disponible et provoqué une vive inquiétude au Liban en raison du caractère confessionnel entre communauté chrétienne et chiite.

Le dirigeant du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah a directement accusé Samir Geagea de souhaiter obtenir une guerre civile en vue de créer un canton ethniquement homogène, rappelant par ailleurs que son mouvement a protégé la communauté chrétienne face à Daesh et Al Nosra en Syrie et au Liban.

Des rumeurs indiquent également que le président de la république, le général Michel Aoun, avait directement contacté Samir Geagea alors que les incidents de de Tayyouneh étaient en cours pour lui demander “de retirer ses voyous de la rue”, dixit les termes qui auraient été utilisés par le chef de l’état.

Pour rappel, Samir Geagea avait déjà été condamné par le Tribunal Militaire en 1994 en étant accusé  d’avoir commis l’attentat contre l’église de Notre-Dame de la Délivrance à Jounieh, attentat qui a fait dix morts, alors qu’il dément toute implication dans celui-ci. Il sera, par la suite, condamné à plusieurs reprises alors qu’il était en détention, notamment pour différents assassinats dont l’attentat qui a tué l’ancien premier ministre Rachid Karamé ou encore pour avoir constitué une milice armée. Le 18 juillet 2005, lors de la première séance du nouveau parlement, 110 députés sur un total de 128, Samir Geagea sera amnistié en contrepartie de la libération également de fondamentalistes sunnites et sera libéré le 26 juillet pour réintégrer la scène politique dès lors.

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