Le siège de l'Association des Banques du Liban (ABL). Crédit Photo: NNA.

Des sources financières internationales estiment que la grève générale des dirigeants des banques libanaises via l’Association des Banques du Liban suite à une décision judiciaire les obligeant à verser les dépôts en devise du compte ne pourraient être qu’une nouvelle diversion de ces derniers.

La réalité serait toute autre et même en cas d’adoption d’une législation adéquate de contrôle des capitaux, ceux-ci pourraient maintenir la fermeture de leurs établissements.

En effet, un certain nombre de banques libanaises ne disposeraient plus, 4 ans après l’officialisation de la crise, des liquidités adéquates pour maintenir l’illusion et le fonctionnement à minima de leurs opérations. La stratégie de pourrissement de la situation via la dégradation des conditions sociales et économiques afin de débloquer l’aide internationale a échoué, le FMI tenant bon et refusant toute solution au détriment des petits et moyens déposants comme ils le souhaitaient.

Un certain nombre d’entre elles ont déjà rapatrié les fonds dont elles disposaient à l’étranger, d’autres ont vendu leurs filiales à l’étranger, diminué la masse salariale et réduit drastiquement leurs couts opérationnels mais cela ne suffirait plus aujourd’hui.

Par cette grève ouverte, les dirigeants des banques souhaitent retarder la mise en faillite de leurs établissements, synonyme de séquestre judiciaire avec la nomination d’un administrateur qui devrait vérifier les comptes avec un audit juricomptables. Beaucoup d’anomalies seraient alors constatées y compris des abus de biens sociaux de leur part.

Par ailleurs, les biens des dirigeants des banques ainsi que des administrateurs et des membres du conseil d’administration seraient gelés, ce qu’ils souhaiteraient éviter.

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