« Ceux qui disent que la maladie mentale n’existe pas et qui entendent ainsi nier l’existence de la folie sont des imbéciles qui n’ont pas le courage de pousser jusqu’au bout l’analyse de la vie que nous vivons (…) Lorsque je dis la maladie mentale n’existe pas – sous la forme où elle se présente aujourd’hui –, j’affirme l’existence de la folie et je m’oppose au contrôle, à l’oppression des fous » ([10] p. 128).
Extrait de Franco Basaglia dans Cairn.info, Les fondements constructivistes de l’antipsychiatrie, Jean-Louis Feys.
Dans L’information psychiatrique 2017/6 (Volume 93), pages 457 à 463.
Le désastre en Palestine indique l’appui flagrant de grandes puissances à la politique d’Israël. Après un mois d’agressions, de massacres et de destructions massives, les crimes des enfants de demain et de leur familles confirment le va de soi de l’extermination générationelle par l’actuel gouvernement israélien . D’autre part, des cris gravement tardifs insistent pour des pauses, une trêve humanitaire ou le cessez le feu urgent. Des représentants “humains” défendent une politique sans âme. Que reste t-il donc d’une prise de position délibérée et du comportement unifié sur la planète pour secourir les drames des hospitalisés et des souffrants à Gaza ? Des personnages censés assumer des rapports particuliers avec leurs entourages discutent encore diverses formes de cessez-le-feu, alors que le territoire palestinien saigne de toute part dans le noir ! Quel est donc le rôle compassionnel de hauts placés pour servir et non seulement commenter des événements ? La cruelle vérité désigne un parcours de chefs fidèles aux ententes et aux stratégies opportunes.
Certains vont agréer au mal et puis passer au changement de ton . Les actes proprement humanitaires ne se réduisent aux intérêts propices et au précis diplomatique . Alors que toutes sortes de misères prévalent pour toute une population en Palestine, le citoyen d’un monde libre existe heureusement encore. Il lui reste de se révolter contre de faux et mauvais élus, afin de ne plus tolérer “la folie comme une partie de la raison..”Franco Basaglia ([10] p. 52) 2.
Joe Acoury
