Le passage à l’heure d’été en 2024 s’effectuera dans la nuit du dernier samedi au dernier dimanche de mars, comme c’est le cas dans la plupart des pays qui observent ce changement comme le Liban. Les horloges seront avancées d’une heure, à 2 heures du matin, passant directement à 3 heures. Ce changement permettra d’ajouter une heure de lumière en soirée pendant les mois d’été.
Le changement d’heure, un rituel biannuel dans de nombreuses parties du monde, consiste à avancer les horloges d’une heure au printemps pour l’heure d’été et à les reculer d’une heure en automne pour revenir à l’heure normale. Cette pratique, destinée à optimiser l’utilisation de la lumière naturelle durant les soirées d’été, a un impact significatif sur la société et l’économie. L’heure d’été en 2024 ne fait pas exception à cette règle, avec son lot de conséquences et de débats.
Instituée pour la première fois durant la Première Guerre mondiale, l’idée derrière le changement d’heure était de réduire la consommation d’énergie en prolongeant les soirées d’été. En réduisant le besoin d’éclairage artificiel, les pays espéraient faire des économies d’énergie significatives. Avec le temps, les raisons de maintenir ce changement d’heure se sont diversifiées, incluant des avantages potentiels pour le commerce, le tourisme, et même certaines activités de loisirs.
Les avantages du passage à l’heure d’été sont multiples. Outre la réduction de la consommation d’énergie, ce changement favorise également les activités extérieures en soirée, ce qui peut avoir un impact positif sur la santé physique et mentale des individus. Les commerces et le secteur du tourisme bénéficient également de cette prolongation de la lumière du jour.
Cependant, le changement d’heure n’est pas exempt de critiques. Certains soulignent les effets perturbateurs sur le rythme biologique, entraînant des problèmes de sommeil et une augmentation du risque d’accidents dans les jours suivant le changement d’heure. De plus, l’efficacité énergétique de cette pratique est remise en question par plusieurs études, qui suggèrent que les économies réalisées sont minimes ou annulées par des consommations supplémentaires dans d’autres secteurs.
Le débat sur le maintien ou l’abolition du changement d’heure est récurrent. Plusieurs pays et régions réfléchissent à abandonner cette pratique, arguant que les inconvénients surpassent les avantages initialement recherchés. L’Union européenne, par exemple, a proposé en 2018 de mettre fin au changement d’heure, laissant le choix à chaque État membre de décider de son fuseau horaire permanent. Cependant, la mise en œuvre de cette proposition a été retardée, et le statu quo reste en place pour l’instant.
Retour sur le passé
Traditionnellement, comme dans de nombreux pays, le Liban ajuste ses horloges deux fois par an pour passer à l’heure d’été ou revenir à l’heure standard. Cette pratique, censée optimiser l’utilisation de la lumière naturelle et réduire la consommation d’énergie, est pourtant source de débats récurrents quant à son efficacité et à sa pertinence.
La polémique a débuté lorsque le gouvernement libanais, dirigé à l’époque par le Premier ministre Najib Mikati, a annoncé son intention de modifier la date traditionnelle du changement d’heure. Celui-ci aurait agit à la demande du président de la chambre Nabih Berri. De nombreuses institutions avaient alors décidé tout de même de procéder au changement d’horaire.
Le Liban s’était donc réveillé avec 2 heures différentes, jusqu’à ce que le premier ministre ne revienne sur sa décision, une semaine après.
