Le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires a annoncé que le Programme Alimentaire Mondial – dont le directeur se trouvait hier au Liban – enverra 50 000 tonnes de blé à Beyrouth “pour augmenter les approvisionnements nationaux”. 

David Beasley avait ainsi indiqué que le programme distribuera 150 000 rations alimentaires aux personnes touchées par la catastrophe, suffisantes pour un mois et couvrant 25 000 personnes. À cela, s’ajouteront dans dix jours, 17 500 tonnes de céréales. Les navires transportant cette quantité prendront directement la direction du port de Beyrouth. Puis 30 000 tonnes de farine de blé seront fournies pour être distribuées aux boulangeries libanaises pour sécuriser la production de pain, une priorité après la destruction du silo à blé de la capitale libanaise.

Par ailleurs, seront également envoyés, des équipements et des générateurs d’une valeur de 30 millions de dollars qui permettront de stocker du blé à l’intérieur du port de Beyrouth après que ce dernier soit sécurisé et capable de recevoir des navires céréaliers. Des hangars temporaires devront également être mis en place pour stocker ces marchandises.

Le nombre de libanais bénéficiant de l’aide mensuelle du PAM sera doublé. Le montant alloué passera à 25 millions de dollars.

Pour l’heure, le ministère de la santé indique que 163 personnes sont décédées, un nombre indéterminé de personnes toujours portées disparues et plus de 6 000 personnes ont été blessées selon un bilan toujours provisoire dans l’explosion qui a ravagé le port de Beyrouth et une grande partie de la capitale libanaise. 300 000 personnes seraient également sans logement des suites de cette explosion.

La piste d’une explosion accidentelle de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium à l’intérieur d’un entrepôt du port de Beyrouth, saisies en 2014 à bord d’un navire poubelle, le Rhosus battant pavillon moldave, est pour le moment privilégiée par les autorités libanaises. Cette explosion équivaudrait à celle de 600 tonnes de TNT ou encore à un tremblement de terre de 3.3 sur l’échelle de Richter.
Elle aurait ainsi causé un cratère de 210 mètres de long sur 43 mètres de profondeur, indique le dimanche 9 août une source sécuritaire citant les propos d’experts français présents sur place.