Au Liban, la question de l’interdiction de TikTok suscite un vif débat après l’arrestation de neuf personnes, dont trois mineurs, impliquées dans une affaire de pédophilie orchestrée via ce réseau social. Les victimes, également mineures, auraient été approchées et exploitées par ces individus à travers la plateforme, ce qui a provoqué une vague d’indignation et des appels au blocage de l’application.
Cependant, le ministère des Communications, dirigé par l’ingénieur Johnny Corm, a clarifié sa position dans un communiqué : aucune application, y compris TikTok, ne sera bloquée sans une décision judiciaire conforme aux protocoles légaux en vigueur. Le ministère souligne son rôle d’exécution des décisions judiciaires et rappelle qu’il ne possède pas l’autorité unilatérale pour interdire des applications ou des sites web.
En réponse à cette affaire, le ministère a également mis en avant les capacités techniques existantes pour bloquer TikTok si une décision judiciaire était prise dans ce sens. Cette précision vient dans un contexte où la pression publique pour une régulation plus stricte de l’internet et des réseaux sociaux en particulier est palpable.
Par ailleurs, le ministère a souligné l’importance de la surveillance parentale dans l’utilisation d’internet par les jeunes. Il encourage les parents à utiliser les outils de contrôle parental disponibles sur TikTok et d’autres applications pour gérer le temps d’écran de leurs enfants et bloquer les contenus inappropriés. Le ministère préconise également que TikTok offre des formations aux parents pour mieux les guider dans l’utilisation sécurisée de l’application.
Cette approche cherche à équilibrer la protection des jeunes utilisateurs tout en respectant les principes de la justice et les droits numériques, soulignant que toute action envers les plateformes numériques doit être encadrée par la loi.