Le Liban détient une remarquable histoire de cultures partagées. Les complicités entre ses dimensions plurielles se sont longtemps traduites selon, le souci de la retenue lors des méconnaissances particulières, l’égard d’abord et la familiarité ensuite. Durant cette période, les pères et nos grands parents contaient leurs rencontres.
Elles consistaient à explorer les choses comme les pensées. Des artisans de la paix, des intellectuels, des penseurs, des écrivains, des poètes libanais et bien d’autres étaient pris par l’expérience de composer ensemble.
Après les guerres, la réflexion commune est restée ligotée par des circonstances et des chefs qui se sont fait pardonner pour orchestrer une suite d’échecs politiques et économiques. Mais voilà qu’émergent aujourd’hui les héritiers de l’esprit critique constructif, de l’avant-garde du savoir et d’une classe moyenne vieillie mais encore résistante et vivace. Ces mousquetaires de la république viennent à la rescousse du bon sens et nous rappellent à la fierté d’une appartenance proprement citoyenne.
Eux appartiennent et correspondent à des raisonnements lucides, honnêtes et conséquents.
Ils sont que certains le veuillent ou pas, le seul espoir des libanais pour la mise en application de leurs droits et de leurs obligations. Ces veilleurs en permanence exercent selon leurs champs d’actions. Ils transmettent des observations, des analyses et des propositions fonctionnelles sans tutelles alors que de nombreux adhérents restent soumis à des politiques pour le mieux avantageuses, mais dramatiquement dysfonctionnelles. Celles-ci peinent mais en vain à dénigrer le rôle de la société civile et à vouloir convaincre tout public de pouvoir représenter d’autres choses que le suivisme opportun, le charisme de façade et les pénibles traumas subis!
Cependant la société civile libanaise confirme désormais l’étendue de sa dimension. Elle est une donne incontournable pour relever et sécuriser les constantes humaines de notre démocratie défaillante afin que persistent les privilèges du libre choix et du civisme en chacun de nous.
