close up of the flag of israel
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Selon des informations rapportées par le journal Al Akhbar, les autorités britanniques ont transmis aux autorités libanaises des menaces d’une offensive israélienne imminente, prévue pour la mi-juin. Cette escalade de tensions s’inscrit dans un contexte de déclarations inquiétantes de la part de hauts responsables militaires israéliens.

Hier, le Chef d’état-major israélien, le Lieutenant-général Herzi Halevi, a tenu un discours sans équivoque : « Nous approchons du moment où une décision devra être prise, et les Forces de défense israéliennes (FDI) sont préparées et prêtes à passer à l’offensive. Nous frappons depuis huit mois et le Hezbollah paie un prix très, très élevé. Le Hezbollah a intensifié ses attaques ces derniers jours et nous sommes prêts, après un très bon processus d’entraînement jusqu’au niveau d’un exercice d’état-major général, à passer à l’offensive dans le nord. Une défense forte, une préparation à l’offensive, nous approchons d’un point de décision. »

Cette rhétorique, bien que musclée, doit être analysée avec prudence. Être en situation défensive est une chose, mais mener une offensive simultanée sur plusieurs fronts en est une autre. Pour l’armée israélienne, déjà engagée dans des opérations à Gaza et en Cisjordanie, envisager une offensive au Liban représenterait un défi logistique et stratégique majeur. Cela nécessiterait possiblement un redéploiement de troupes ou l’appel à des conscrits, des mesures qui pourraient affaiblir d’autres fronts.

Derrière ces menaces se cache peut-être une dynamique interne à Israël. Le gouvernement de Netanyahu est actuellement sous pression, et ces déclarations belliqueuses pourraient être une tentative de satisfaire des demandes internes, notamment celles de Benny Gantz, qui avait posé un ultimatum pour le 8 juin concernant le plan d’après-conflit à Gaza, ainsi que celles des ministres orthodoxes radicaux. Une telle offensive pourrait, en théorie, renforcer la position de Netanyahu en unissant temporairement les factions internes autour d’un ennemi commun.

Cependant, les implications internationales d’une offensive contre le Liban ne doivent pas être sous-estimées. Une telle action pourrait encore isoler Israël sur la scène mondiale, exacerbant les tensions déjà existantes avec plusieurs pays et organisations internationales.

Par ailleurs, la situation à Gaza reste particulièrement compliquée pour l’armée israélienne. Malgré des opérations dites de « nettoyage » par Tsahal, le Hamas continue de réapparaître dans des zones censées avoir été sécurisées. Selon le bilan actuel, environ 1200 soldats israéliens seraient morts à Gaza, un chiffre qui illustre l’enlisement des opérations sur ce front. Un conflit avec le Liban, face à un Hezbollah bien organisé et bien équipé, pourrait être encore plus coûteux en vies humaines et en ressources.

Ces menaces semblent donc davantage s’inscrire dans un cadre de politique interne israélienne plutôt que dans une véritable intention d’escalade militaire. Pour Israël, envisager une offensive au Liban impliquerait d’abord de résoudre les conflits en cours à Gaza, ce qui pourrait à son tour stabiliser temporairement la situation au Liban. Il semble donc plus probable que ces déclarations soient destinées à prolonger la survie politique de Netanyahu plutôt qu’à annoncer une offensive imminente.

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