Cette information intervient alors que les autorités libanaises auraient ouvert une enquête concernant un trafic de 9 millions de dollars de ressortissants syriens et turcs arrivés au Liban à bord de 2 avions privés.

Le quotidien Asharq al-Awsat indique qu’il s’agit notamment de déterminer l’origine de ces fonds ainsi que l’objectif de leurs transferts au Liban.

Pour l’heure, les personnes détenues indiquent que cette somme était destinée aux agents de change au Liban. Cependant, les autorités libanaises craignent de voir ces montants être destinés à déstabiliser le Pays des Cèdres.

Ces sommes seraient issues de la vente d’or en Turquie, indiquent-ils reconnaissant par ailleurs avoir illégalement sorti ces sommes de Turquie, pays qui interdit officiellement de tels transferts vers le Liban en raison de crainte de les voir financer des organisations politiques ou terroristes au Liban.

Cette information confirme les informations publiées par un communiqué du Ministère de l’Intérieur. Ce dernier indiquait que les services de sécurité ne possèdent pour le moment aucune preuve si ces fonds sont destinés à des activités de contrebande, de manipulation des marchés financiers ou encore pour inciter à des actes de violences comme ceux qui ont eu lieu, le mois dernier à Beyrouth.

Pour l’heure, le procureur de la République Ghassan Oweidat a ordonné l’extension de l’enquête afin de vérifier d’une part les sources de ces fonds et aussi leur utilisation à venir.

Certaines sources indiquent que ces sommes transférées appartiendraient à des entreprises liées notamment à un homme d’affaire bien connu au Liban pour l’une d’entre elle. Ces entreprises auraient cependant nié être à l’origine de ces transferts.

Déjà à l’époque, les services de sécurité libanais accusaient des tiers-partis étrangers d’avoir incité à ces actes de violences qui se sont déroulés à Tripoli au Nord du Liban ou encore à Beyrouth. Le Ministre de l’Intérieur Mohammed Fahmi avait indiqué à l’époque que des instructions avaient été données via WhatsApp à certains partis locaux.