Citant un sondage effectué auprès de 40 000 personnes, le journaliste Paul Khalifé indique que 95% des personnes interrogées estiment que les difficultés quotidiennes créées par la crise et l’effondrement économique et du secteur bancaire. Seules 5% des réponses placent le désarmement du Hezbollah en tête des priorités des électeurs lors du scrutin prévu le 15 mai prochain en dépit du placement de certains partis comme les Forces Libanaises, le Parti socialiste Progressiste ou encore le parti Kataëb qui en ont fait une priorité électorale.
Pour rappel, certains comme Fares Souaid demandent même un désarmement par la force du Hezbollah, au risque de provoquer une guerre civile comme l’estime Walid Joumblatt dans une interview publiée par le quotidien Al Anbaa ce lundi.
1/2 Un important sondage effectué auprès de 40000 personnes au #Liban montre que 95% des individus interrogés placent en tête de leurs priorités les questions relatives a la vie quotidienne. #Election2022 #crise
— Paul Khalifé (@Khalifehpaul) April 18, 2022
2/2 Seulement 5% des personnes interrogées donnent la priorité aux questions politiques comme le désarmement du #Hezbollah #Liban #Election2022 #Politique
— Paul Khalifé (@Khalifehpaul) April 18, 2022
Pour rappel, l’effondrement économique a induit une perte du pouvoir d’achat à hauteur de 92% alors que désormais plus de 85% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, soit avec moins de 6 USD par jour alors que l’essentiel de l’épargne est bloqué par les établissements bancaires depuis l’instauration d’un contrôle informel des capitaux en novembre 2019.
Par ailleurs, les observateurs déplorent l’absence de publication de programmes économiques clairs qui manquent cruellement lors de la campagne électorale, alors que le Liban vient de signer un accord préliminaire avec le FMI où demeurent de nombreuses interrogations concernant l’engagement pris à faire appliquer les réformes nécessaires au déblocage de l’aide économique.
Pour rappel, 43% des actions des banques locales appartiennent à des personnes exposées politiquement, officiellement par le déni de la faillite du Liban et qui ont ainsi retardé de différentes manières toute restructuration du secteur bancaire jusqu’à présent, aboutissant à une aggravation de la crise économique.