Beyrouth ! J’aime prononcer ton nom
Qui croise tes cloches avec les chants
Voici Beyrouth la perle d’orient
Célèbre capitale ne cherchez plus
Ville parmi les meilleures des élues
Portail ouvert du Moyen-Orient.
Patricienne ou phénicienne
Sur la côte méditerranéenne.
Fermez les yeux…
Et ouvrez-les d’un coup !
Vous faites un bond
Dans le temps…
Entre la mer et la montagne
Cité historique qui témoigne
Des messages parlant à l’âme
Refusant d’être aux normes
Scintillante à la fleur d’eau
Resplendit d’amoureux joyaux
Elle se mire dans la mer
Se précipite et sur le quai s’étire.
Beyrouth ici et partout
D’emblée on prend goût
Ville au charme d’amour
Où il fait bon flâner et faire un tour
À la douceur de vivre ambiante
Avec ses gloires variantes
Ville qui chantait merveilleusement
Fairuz, Sabah, Wadih, glorieusement
L’émotion nous étreint
Un vrai havre du Liban…
Coiffée de soleil et d’éclairs
En toi se résume tout l’univers
Toi l’héritière des prophètes
Fécondant la plume des poètes
Par ton ciel commence l’éternité
Vers ton horizon, on atteint l’entité.
Liban ! qu’ont-ils fait de ta Beyrouth?
Beyrouth… ! Ô Beyrouth
Tu as connu ton lot de larmes,
De blessures et de vacarmes
Avec les soleils levants et couchants
La perle d’orient écrasée et souillée
Par les criminels buveurs de sang
Nous ne sommes pas les premiers
À fouler cette ville spécifiée,
Infinie tristesse et cœur serré,
Osant à peine poser les pieds
L’effroi se redresse hébété endeuillé
Devant tes portes ouvertes sans plan
Ravages immenses de réfugiés armés
Maculant ton azur de noires fumées
Sur ta terre on suit les traces
Grand deuil sur le martyr place
La mort dispersée comme les blés
Mères et enfants affligés et accablés.
Beyrouth… !
Tu deviens sanglante inanimée
Trahie même par ceux trop aimés
Et les martyrs de leurs cris ancrés
Rugissant de sous leur glaise sacrée
Où est ta fierté ? Ta justice et ta loi
Beyrouth ! Ô Beyrouth, Lève-toi…!
Andrée Asmar © Tous droits réservés