Khodor Anwar, militante connue pour son engagement contre la corruption, est en détention depuis jeudi dernier. Son arrestation fait suite à une plainte présumée déposée contre lui par la Middle East Airlines (MEA) pour sa participation à des manifestations réclamant la restitution des fonds COVID détournés par la compagnie à l’Université Libanaise.
Ce n’est pas la première fois que Khodor Anwar est arrêté dans le cadre de cette affaire. En effet, elle avait déjà été interpellée par les forces de l’ordre pour les mêmes motifs. Sa remise en liberté n’avait fait que calmer temporairement les esprits.
Le flou autour des fonds détournés
Le coeur du problème réside dans le sort de près de 58 millions de dollars alloués à l’Université Libanaise dans le cadre de l’aide fournie pour faire face à la crise du COVID-19. Selon les manifestants, dont fait partie M. Anwar, la compagnie aérienne MEA aurait indument détourné ces fonds, issus du paiement des tests exigés pour les passagers à l’arrivée de l’aéroport international de Beyrouth, privant ainsi l’université de ressources cruciales pour son fonctionnement et la poursuite de sa mission d’enseignement supérieur.
Malheureusement, le manque de transparence et l’opacité qui entourent cette affaire empêchent de connaître la vérité qui auraient été versés non pas en fresh dollars mais à hauteur de la parité officielle de la livre libanaise face au dollar à l’époque, c’est à dire à 1500 LL/USD. Des parties prenantes qu’on dit proches de certains hommes politiques hauts placés auraient ainsi empochés la différence.
