Le Liban pourrait rembourser la somme d’un milliard et demi de dollars dès demain suite à l’arrivée à maturité d’une émission obligataire dont l’échéance est prévue pour ce jeudi 28 novembre, et 500 millions de dollars au titre du service de la dette, sur fond de pénurie de dollars sur le marché local et de crise économique, alors que les réserves monétaires de la Banque du Liban (BDL) ont connu une nouvelle baisse de plus de 900 millions de dollars pour le seul mois d’octobre.

Pour rappel, les précédentes échéances du mois de mai 2019 ont été remboursées, non pas par le Ministère des Finances comme cela devrait être le cas, mais par la BDL qui a ainsi avancé les sommes nécessaires pour éviter que le Liban soit officiellement déclaré en défaut de paiement.

Il se pourrait, indiquent certaines sources, que le même procédé soit utilisé demain, alors de 2 autres émissions obligataires arriveront à échéance en mars et avril 2020.

De nombreux experts et rapports économiques estiment ainsi que, même si pour l’heure, la situation de faillite n’est pas encore déclarée, elle pourrait intervenir dans les 4 mois à venir, ce que craignent notamment les agences de notation internationales qui classent désormais ces produits financiers à hauteur d’obligations très spéculatives, précédant une faillite, les réserves monétaires nettes de la Banque du Liban s’épuisant à un rythme plus rapide que prévu.

Ainsi, l’agence de notation Moody’s estime les réserves monétaires nettes à seulement 5 à 10 milliards de dollars, Fitch à 19 millards de dollars, alors que la banque d’affaire américaine Merryl Lynch ne donne pas de chiffre mais estime qu’elles seront épuisées d’ici le premier semestre 2020, quand les autorités officielles estiment les réserves en devises à 38 milliards de dollars officiellement, alors que l’endettement public atteint le taux record de 150% par rapport au PIB.

La pression sur les réserves monétaires de la Banque du Liban a encore été aggravée suite au décret 530 qui stipule, qu’en raison de la pénurie de dollars sur le marché, il reviendra à la Banque Centrale elle-même d’assurer la fourniture de ces derniers pour l’achat de blé, d’hydrocarbures et de médicaments. Cette somme représenterait 4 milliards de dollars annuellement à prélever sur les comptes de la BDL.
L’établissement financier public éprouve cependant encore des difficultés à cela, notamment pour le secteur hospitalier ou encore pour l’achat de blé dont les stocks sont en train de s’épuiser.

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