Ces dernières semaines, nous avons assisté au Liban, avec effroi pour certains, à une nouvelle hausse des prix en dépit de la stabilité, voire même de l’appréciation de la livre libanaise face au dollar au marché noir devenu Roi. 

Ainsi, l’inflation qu’a connu le pays des cèdres a été importante, voire même, la plus importante du Monde selon les derniers chiffres de l’office national des statistiques pris comme référence par la Banque Mondiale, dans un classement tout aussi mondial, avec un taux de 352% pour le seul poste des dépenses alimentaires. Nul n’est besoin encore d’évoquer la hausse des prix des carburants ou encore des télécommunication. 

La répartition des hausses de taxes entre les consommateurs, les commerçants et les producteurs dépendra du système fiscal en place dans un pays donné. En général, il n’y a pas de formule unique pour répartir les hausses de taxes, car cela dépendra de divers facteurs tels que la nature de la taxe, les politiques gouvernementales et les objectifs économiques.

Au Liban, en raison de la faiblesse de l’état, ce report s’effectue au détriment du consommateur: les consommateurs finissent souvent par supporter une partie ou la totalité de la hausse des taxes. Les commerçants peuvent répercuter cette hausse en augmentant les prix des produits ou services, ce qui se traduit par une dépense supplémentaire pour les consommateurs.

Côté importateur et commerçant, de manière très empirique, on dirait justement qu’ils ont décidé de faire porter ces hausses aux consommateurs. 
Ainsi, un produit qui coûtait 18 USD, il y a encore un an à peine, coute désormais 23 USD, un différentiel de 5 USD, soit une hausse de 21% en moins d’un an sans évoquer la hausse du même prix en livres libanaises qui est encore plus importante. 

Ce passage de 18 USD à 23 USD n’a pris que les dernières semaines, entre dollarisation de la TVA à hauteur de Sayrafa et hausse de la parité du dollar douanier. 

Point commun pour ces marchandises, la décision des autorités libanaises de dollariser ces prix de manière directe ou indirecte. Ainsi, le prix des carburants a été dernièrement officiellement dollarisé par le ministre de l’énergie en charge du dollar, l’échelle des prix était déjà basé sur la parité du dollar au marché noir.

Cependant, si aujourd’hui les prix ne diminuent pas en dépit de l’appréciation du dollar, c’est aussi parce que les autorités libanaises ont prix la décision d’augmenter indirectement les revenus fiscaux afin de financer les hausses des salaires de la fonction publique, via l’alignement des différentes taxes et frais;, notamment du dollar douanier sur le taux de référence de la Banque du Liban, Sayrafa. 

Ainsi, il semblerait que les commerçants et importateurs, au lieu de privilégier le maintien d’un volume de vente, préfèrent augmenter les prix au détriment des consommateurs. 

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