Un sommet économique s’est tenu au Grand Sérail. Etaient présents, outre le premier ministre Hassan Diab, le ministre des finances, Ghazi Wazni, le Ministre de l’Environnement et de la réforme administrative Demianos Kattar, le ministre de l’économie Raoul Nehmé et le directeur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé, ainsi que le Président de l’Association des Banques du Liban, Salim Sfeir.

Selon le Premier Ministre Hassan Diab qui s’est voulu être rassurant, la situation économique actuelle du Liban réclame une vision scientifique et réaliste. Aussi, même si les problèmes économiques ne sont pas facilement résolus, “l’image noire qui entoure l’économie est fausse et non exacte”.

Au menu des discussions, la question du remboursement des obligations libanaises arrivant à maturité en mars, avril et juin prochain était probablement sur la table. Ainsi, 1.2 milliards de dollars devraient être remboursés, le 9 mars prochain, à moins que le Liban n’annonce officiellement être en défaut de paiement d’ici là.

Les précédentes obligations arrivées à maturité ont été remboursées, non pas par le ministère des finances mais par la Banque du Liban elle-même. Il s’agissait notamment du cas des obligations qui sont échues au mois de mai et de novembre 2019.
Le gouvernement libanais, déjà fortement endetté, à hauteur de 166% du PIB selon les dernières estimations, fait également face à un important déficit budgétaire. Ce dernier aurait atteint 11.9% en 2019, selon les estimations initiales.

Pour l’heure, les regards se tournent vers la Banque du Liban dont les réserves s’amenuisent et alors qu’un contrôle des capitaux a été imposé par l’Association des Banques du Liban.

Ainsi, un défaut de paiement n’est pas à exclure, le Liban pourrait alors demander à sursoir au paiement de plus de 30 milliards de dollars de dette publique, un tiers étant détenu par des créanciers étrangers, le solde étant détenu par la Banque du Liban et par les banques et institutions locales.

Pour l’heure, si le moment où serait annoncé le défaut de paiement est inconnu, les autorités libanaises seraient techniquement toujours capables de rembourser celles de mars, la question se posant ensuite pour les suivantes. Cependant, même ce remboursement serait sujet à d’autres facteurs, comme le fait de réserver les réserves monétaires à l’achat de produits de première nécessité, comme le blé ou les médicaments à destination de la population libanaise.

Aussi, le cabinet pourrait proposer aux banques locales un rééchelonnement des obligations qu’elles détiennent ce que les agences de notation internationales estiment cependant être également un défaut de paiement.

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