Crédit photo le journal libanais Al Akhbar : « A Bas Riad le voleur. A bas le règne du Dollar ». Banderole des manifestants libanais Jeudi 24 octobre 2019 houspillant Riad Salameh, gouverneur de la Banque du Liban. «Riad, le voleur». A bas le règne de la Banque centrale libanaise et le Liban renaitra

De source médiatique, on indique que le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, pourrait faire l’objet de sanctions économiques américaines dans les prochaines semaines. Des sources proches de Etats-Unis confirment que les enquêtes en cours en Europe auraient démontré la véracité des faits qui lui étaient reprochés. Pour rappel, plusieurs de ses proches ont été interrogés en janvier dans le cadre de cette affaire.

Le gouverneur de la Banque du Liban est confronté à de nombreuses procédures judiciaires en Europe alors qu’au Liban il indique bénéficier d’une immunité conférée par sa fonction. Cependant, des experts légaux estiment que cette immunité ne s’exerce pas dans le cadre des faits qui lui sont reprochés.

Pour rappel, le nom de Riad Salamé avait également figuré une première fois dans l’annonce concernant l’imposition de sanctions économiques à l’encontre d’un des changeurs accusé par les Etats-Unis de collusion avec le Hezbollah.

Le secteur bancaire corrompu

Par ailleurs, les responsables américains ont estimé que le système bancaire en totalité serait corrompu, amenant à des interrogations sur la possibilité d’inclure aussi des banques libanaises et leurs dirigeants dans le train de sanctions évoqué.

Des interrogations portent maintenant sur la possibilité ou non de remplacer le gouverneur de la Banque du Liban qui bénéficiait jusqu’à présent d’un soutien américain et de la classe politique locale. Par rapport, le premier ministre Najib Mikati avait écarté sa révocation estimant qu’on ne change pas un général dans une bataille alors que la valeur de la livre libanaise face au dollar se dégradait fortement.

Si sanctions économiques il y a, contre la BdL ou encore contre des banques privées, le Liban pourrait se voir être ainsi isolé du système financier global amenant de facto à une dégradation accrue de la parité de la livre libanaise face au dollar.

Vers un départ de Riad Salamé?

S’il est confronté à des sanctions américaines, le gouverneur de la Banque du Liban qui bénéficiait ainsi encore de l’appuie d’hommes politiques, de banques voire même de certains médias affiliés aux 2 – pour rappel, 46% des actions des banques appartiennent à des hommes exposés politiquement, d’où un fort conflit d’intérêt – pourrait être poussé vers la porte de la sortie.

Cependant, il ne pourrait être remplacé alors que la présidence de la république est vacante depuis le 1er novembre 2022. Son adjoint, une personne proche du mouvement Amal, pourrait alors prendre la tête de la BdL, ce qui serait cependant problématique selon des sources proches des autorités américaines.

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