Un pourrissement généralisé, des attentes   désespérées et de profondes inquiétudes au sujet du proche avenir minent l’élan d’un grand nombre de libanais. Cet état des choses ira jusqu’à provoquer l’absence d’une réelle volonté pour une perception commune du drame que l’on vit tous: La dislocation des structures étatiques. Cependant, on aura accès à travers les médias, au cortège d’intellectuels avisés, d’académiciens de hauts niveaux, de specialistes aiguisés du droit national et international ainsi que de bien d’autres. Leurs buts seraient de proposer des solutions au marasme démographique et socio-politique actuel. Ils vont pertinemment relever les aspects philosophiques, historiques, économiques, stratégiques sans vraiment privilégier des recherches pragmatiques pour un tronc commun entre les libanais.

Les principales tendances partisanes vont de leur côté perpétuer un répétitif lassant des idéologies irréconciliables. Celles qui posent des spéculations projectives malgré l’élargissement d’un fossé immense: Celui de l’urgent besoin d’entente mimima au présent pour sauvegarder et réinstaller les normes crédibles et représentatives de ce qui reste de notre démocratie. Le délabrement concerne ici non seulement l’état isolé et sterile des tendances politiques diverses. Il pénètre la fibre de l’appel le plus élémentaire: Celui qui consisterait à devoir sauver la constitution au delà des regards particuliers appartenants aux partis et aux communautés. En voulant sauver des appartenances, des intérêts et des prérogatives ne devrait-on pas aussi valider la finalité de leurs sens à travers un consensus National?  A quoi serviraient encore des pensées qui cogitent sur le “pourquoi pas” sans le “comment faire bien et vite” pour pouvoir répondre à tant de crises qui submergent la population? En attendant, une proposition: Réfléchissons à ce qui pourrait nous unir quelque soit nos multiples choix conditionnés. 

Avant d’être citoyens du Liban, Chrétiens, Musulmans, Juifs, athés, agnostiques et d’autres orientations, nous sommes des créatures humaines liées par des valeurs communes. En les définissant on pourrait peut être alors reconsidérer autrement la sécurité qui nous hante, l’air pollué qu’on respire, la recherche constante de la quiétude et le rejet du malheur comme les parts du tronc commun national, vital à nous tous. 

Joe Acoury.

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