Le Logo du Fonds Monétaire International (FMI)
Le Logo du Fonds Monétaire International (FMI)

Aucune aide financière ne sera accordée au Liban tant que le pays des cèdres ne parviendra pas à un accord final avec le Fonds Monétaire International, indiquent plusieurs sources médiatiques, écartant par ailleurs cette possibilité dans l’immédiat en raison de l’échec des autorités libanaises à procéder aux réformes jugées indispensables par l’institution internationale.

Le FMI aurait ainsi mandat à vérifier la mise en oeuvre des réformes économiques, fiscales, monétaires et financières mais aussi de veiller à ce que les institutions publiques et privées libanaises fonctionnent de manière transparente et éthique, ce qui ne conviendrait pas à un certain nombre d’intérêts privés qui craignent que soient révélées de nombreux actes illégaux commis ces dernières années.

Cette exigence d’un accord avec le FMI aurait été transmis à la fois par les pays européens mais aussi par un certain nombre de pays arabes, qui soulignent le manque de confiance à la fois dans les autorités politiques, monétaires mais aussi dans les acteurs du secteur financier, qu’ils accusent d’avoir massivement détourné des sommes importantes à la fois issues des aides précédentes au Liban mais aussi des déposants locaux et de la diaspora.

Ces sources citent notamment le cas de banques locales ayant perçu une aide financière en dollar frais en faveur des réfugiés syriens et palestiniens mais qui les ont versé en lollar, avec une importante décôte ou encore le fait que certains projets à l’origine financés par la communauté internationale n’ont pas été réalisés sauf avec d’importants surcouts ou ne sont pas encore fonctionnels durant des décennies notamment dans le secteur de l’assainissement des eaux usées ou du traitement des déchets. Ces projets avaient été confiés à des sociétés appartenant à des hommes politiques ou à leurs proches.

Par ailleurs, le manque de transparence du secteur financier amène à de nombreuses interrogations y compris au niveau des institutions publiques citant notamment les poursuites engagées contre le gouverneur de la Banque du Liban lui-même Riad Salamé et ses proches, accusés par les justices françaises, allemandes, suisses et belges d’avoir détournés plus de 330 millions de dollars entre 2002 et 2019 via la société Forry Associates Ltd. appartenant à son frère Raja Salamé.

Par ailleurs des observateurs locaux notent que les projets de loi jusqu’à présent adoptés par le Parlement sont dénaturés, citant l’exemple de la loi concernant la libre concurrence établissant un seuil de 35% de part de marché au lieu de 15% généralement ou encore le projet de loi instaurant un contrôle formel des capitaux, qui n’est pas de nature classique mais qui offre plutôt une amnistie aux banques dont 46% des actions appartiennent à des hommes exposés politiquement.

Ces observateurs notent le conflit d’intérêt entre intérêt général et intérêt personnel de certains députés actionnaires de banques ou membres de conseil d’administration d’établissements financiers qui refusent de prendre leur responsabilité dans la mauvaise gérance des fonds qui leurs étaient confiés.

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