À l’issue du sommet de Baabda, le Président du Courant Patriotique Libre, Gébran Bassil a tenu à souligner les points forts et les faiblesses du plan économique présenté par le gouvernement Hassan Diab et a appelé à la plus large union pour le soutenir et ainsi restaurer la confiance des libanais et de la communauté internationale.

Parmi les points forts cités par Gébran Bassil, la reconnaissance selon lui de la réalité des pertes financières, la volonté de voir des réformes structurelles et fondamentales sérieuses, la décision de demander une aide du FMI et l’ouverture de toutes les options disponibles. Il s’agit de briser les tabous face au système économique actuel qui a failli.

Gébran Bassil souligne également qu’il s’agit de récupérer les fonds détournés ou transférés, de restructurer la dette publique externe et interne ou encore rompre avec les politiques d’emprunts et de taux d’intérêts élevés et la politique de maintien d’une parité de la livre libanaise face au dollar décrite comme coûteuse. Il s’agira d’encourager le tourisme et les exportations.

Gébran Bassil a poursuivi en citant les points selon lui faibles de ce plan.

Ainsi, selon lui, “le plan cherche à couvrir toutes les pertes comme si elles liquidaient la banque centrale, les banques et l’économie plutôt que de créer une dynamique” et ainsi accélérerait le cycle économique.

Il a également dénoncé l’absence de priorité absolue à la lutte contre la corruption et à la restitution de l’argent comme condition nécessaire au retour du prestige de l’État et au retour de la confiance, soulignant la suppression d’un article faisant état d’une enquête concernant toute opération bancaire d’une valeur égale ou supérieure à un millions de dollars appartenant à des personnes exerçant des responsabilités politiques ou impliquées dans les entreprises publiques et les banques, cela sur une période de 30 ans.

Gébran Bassil dénonce également la répartition des pertes au sein du secteur bancaires, mettant en avant la responsabilité des personnes corrompues dans le désastre économique.

Aucune perte ou réduction n’est pas à craindre pour les dépôts de la population, “car les dépôts ont été initialement perdus”, souligne-t-il appelant l’état à restituer cet argent aux propriétaires initiaux.

Il s’agirait, selon Gébran Bassil, de créer un fonds fiduciaire souverain détenant une partie des actifs et des biens de l’État et au sein duquel les déposants auraient la possibilité d’y investir et de générer ainsi des bénéfices. Cela activerait la bourse de Beyrouth, souligne le député.

Parmi les incohérences ou le manque de précisions du plan, Gébran Bassil cite notamment la levée de nouvelles taxes sur une économie déjà en récession, l’élimination des actionnaires existants des banques, la réduction du secteur bancaire, le volet de la présence d’une importante communauté de réfugiés syriens ou encore la nécessité de mettre en place une législation sur le contrôle des capitaux

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