L'entrée principale de la Banque du Liban (BDL) Crédit Photo: Libnanews.com, tous droits réservés
L'entrée principale de la Banque du Liban (BDL) Crédit Photo: Libnanews.com, tous droits réservés

Une source anonyme a révélé via les réseaux sociaux le rapport d’audit juricomptable de la Banque du Liban mené par le cabinet Alvarez & Marsal à la demande, à l’époque du gouvernement Diab. Le cabinet révèle dans les premières pages, les différentes tentatives de sabotage menées par les responsables de la Banque du Liban – alors que le ministre des finances actuel en faisait parti – de la sa mission.

Ce rapport confirme les modes de gestion désastreux de la Banque du Liban durant le mandat de son gouverneur Riad Salamé, citant également le cas de la société Forry Associate faisant l’objet d’une enquête pour détournement de fonds à son bénéfice ainsi qu’à ses proches.

Pour rappel, le ministre actuel des finances Youssef Khalil avait longtemps refusé de révéler ce rapport préliminaire jusqu’à sa parution sur les réseaux sociaux.

Parmi les principaux points

  • 332 pages, 14 chapitres
  • Il n’y a pas de contrôle interne dans la BDL
  • Son bilan ne reflète pas la réalité
  • Cet audit juri-comptable couvre la période 2015-début 2020
  • Toutes les pertes ne sont pas comptabilisées durant cette période de temps spécifique
  • L’audit juri-comptable apporte une documentation uniquement sur cette période
  • Le compte de résultat était falsifié pour montrer des profits de 40 millions de dollars par an
  • La responsabilité de Riad Salamé est clairement établie
  • Il a stimulé la croissance économique en accumulant les pertes et en accroissant la dette
  • Il a considéré les pertes comme des bénéfices différés
  • La BDL a utilisé des normes comptables non traditionnelles pour préparer ses états financiers (et surtout pour augmenter sa prétendue profitabilité) mais à la différence d’autres banques centrales elle l’a fait sans aucune transparence et en dissimulant de nombreuses informations
  • La seule chose que la BDL a fait est de se référer à son manuel comptable approuvé par le Conseil central et modifié à plusieurs reprises entre 2016 et 2018
  • Le Conseil central a permis à Riad Salamé de faire ce qu’il voulait : problème de gouvernance
  • La BDL est passée d’un profit de 7,2 milliards de dollars fin 2015 à des pertes de 50,7 milliards fin 2020
  • Sa situation nette (son capital) est négative de 51,3 milliards de dollars à la fin de 2020
  • Le Liban qui avait un PIB de 31,2 milliards de dollars était en pénurie de 71,9 milliards de dollars en devises étrangères à la fin de 2020
  • La situation financière de la BDL s’est rapidement détériorée mais cela ne s’est pas reflété dans le budget, le bilan et le compte de résultat préparés selon ces normes comptables non conventionnelles
  • Les ingénieries financières ont été très coûteuses : 115 000 milliards de livre à la fin de 2020
  • Les pertes ont été enregistrées dans les entrées “other assets” et “settlement accounts”
  • Le budget n’a fait apparaître aucune perte
  • Les comptes de résultat de 2015 à 2020 n’ont pas été fourni au public
  • Aucune explication n’a été donnée pour le versement d’avantages aux gros déposants et aux gros emprunteurs
  • Le rapport parle de l’illégalité de transferts vers Forry Associates d’au moins 111 millions de dollars sur les 333 millions de dollars
  • Pas de confirmation des réserves d’or
  • Les billets de banque usagés n’ont pas été rayés de la comptabilité de la BDL alors qu’ils sont détruits…
  • La BDL a utilisé le seigneuriage et la planche à billet, ce qui a entrainé une augmentation des dépenses totales du pays, y compris les dépenses publiques, et a créé un problème d’inflation qui a affecté sa capacité à stabiliser le taux de change

Rapport-BDL-AM-2023

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