Le Premier Ministre Israélien Benjamin Netanyahu
Le Premier Ministre Israélien Benjamin Netanyahu

Dans le contexte actuel d’intenses tensions entre Israël et l’Iran, le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a promis une “riposte” suite à l’attaque sans précédent de l’Iran. Devant des soldats sur la base militaire de Nevatim, récemment frappée par un projectile iranien, Halevi a affirmé que l’armée israélienne “fera tout ce qui est nécessaire pour protéger l’État d’Israël”, choisissant le moment et les moyens de cette réaction. Une vidéo diffusée par l’armée montre les dégâts occasionnés sur la base, témoignant de la gravité de l’attaque.

Cependant, cette posture offensive ne fait pas l’unanimité en Israël. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou, habituellement loquace sur les questions de sécurité, garde un silence remarqué. À sa droite, Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité intérieure et figure de l’extrême droite, plaide pour une réplique “écrasante” et demande la démission du ministre de La Défense, ce qui ne manquera pas de faire exploser la coalition gouvernementale. Cette rhétorique belliqueuse est critiquée par Yair Lapid, chef de l’opposition, qui juge “impossible de demander à ce gouvernement d’adopter un comportement responsable”.

L’ancien Premier ministre Ehud Barak, quant à lui, s’est exprimé sur la chaîne française LCI, critiquant ouvertement Netanyahou et l’influence de ses ministres qu’il qualifie de “messianiques et racistes”. Barak accuse Netanyahou de chercher à escalader le conflit pour des “raisons personnelles de survie politique”, et de céder aux pressions de ceux qui, selon lui, souhaitent hâter la venue du Messie par une guerre plus large.

Sur le plan international, les réactions sont également partagées. Alors que la tension monte, David Cameron, chef de la diplomatie britannique, a clairement exclu toute participation du Royaume-Uni à une riposte israélienne. De son côté, le président français Emmanuel Macron appelle à éviter un “embrasement” régional, soulignant la nécessité d’une approche mesurée pour préserver la stabilité mondiale.

Cette situation met en lumière les divisions profondes tant au sein du gouvernement israélien que dans les réactions internationales, illustrant la complexité et les risques d’une escalade militaire dans une région déjà marquée par des conflits prolongés. Les déclarations d’Ehud Barak, en particulier, jettent une lumière crue sur les tensions internes et les enjeux politiques qui influencent la stratégie d’Israël, ajoutant une couche supplémentaire de complexité à la crise actuelle.

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