La formation du prochain gouvernement longtemps attendu après les élections législatives du 6 mai 2018 a repris son cours avec la réunion qui a eu lieu entre le premier ministre désigné Saad Hariri et le ministre des affaires étrangères par intérim Gébran Bassil, par ailleurs dirigeant du CPL.

À l’issue de cette réunion, le ministre des affaires étrangères s’est déclaré optimiste, indiquant que plusieurs nouvelles idées ont été mises sur la table pour permettre la constitution d’un gouvernement d’union nationale.

Regain d’optimisme également de la part du premier ministre désigné, qui estime qu’il avait une réelle possibilité de former un gouvernement “si les intentions sont bonnes”, peut-on lire dans le communiqué publié par les services du Premier Ministre à l’issue de cet entretien.

Aucun détail n’a cependant filtré sur le contenu de leur réunion. Gébran Bassil a cependant indiqué que le Premier Ministre poursuivra les contacts nécessaires dans les deux prochains jours.

Mais des propositions déjà confrontées à une nouvelle impasse selon certaines rumeurs

Des sources anonymes ont cependant indiqué qu’il s’agirait de nommer 2 ministres supplémentaires, portant le nombre de prochains ministres à 32 au lieu de 30. Le premier ministre aurait accepté cette proposition si les deux ministres supplémentaires étaient sunnites et non alaouite, alors que la proposition initiale visait à nommer un ministre sunnite et un ministre appartenant à une communauté religieuse chrétienne minoritaire.

Cette proposition de 2 ministres sunnites supplémentaire aurait été déjà refusée par la coalition chiite d’Amal et du Hezbollah, qui n’obtiendraient alors que 6 ministres quand les sunnites obtiendraient 7 ministres, ce qui augure d’un nouveau blocage.

La formation du prochain gouvernement, un accouchement long et douloureux

Pour rappel, la formation du prochain cabinet s’est heurté à plusieurs écueils, notamment au niveau de la répartition des ministères entre partis politiques et communautés religieuses.

Ainsi, à chaque progrès enregistré sur le front de formation du prochain gouvernement, une nouvelle polémique éclate avec la participation de l’opposition druze Walid Joumblatt d’abord refusé par ce dernier puis acceptée, après de rudes négociation avec Talal Arslan, la question de l’attribution de certains ministères aux Forces Libanaises, question désormais réglée, et aujourd’hui la présence de l’opposition sunnite à Saad Hariri au sein du prochain cabinet au détriment des sunnites qui lui sont proches. Face à ce dernier conflit, il a été proposé à ce que l’opposition sunnite puisse disposer d’un ministre nommé sur le quota attribué à la présidence de la république.

Cependant cette solution a été refusée par l’opposition sunnite en raison d’une querelle sur les personnes et sur le fait que ce dernier soit considéré comme appartenant au bloc des ministres proches du Président Michel Aoun.

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