Le Premier Ministre Saad Hariri, annonçant sa démission, le 29 octobre 2019. Source Photo: Dalati & Nohra
Le Premier Ministre Saad Hariri, annonçant sa démission, le 29 octobre 2019. Source Photo: Dalati & Nohra

S’exprimant dans les colonnes du quotidien saoudien publié à Londres Al-Sharq Al-Awsat, l’ancien premier ministre Saad Hariri a réitéré qu’il ne souhaite pas devenir le prochain président du conseil, au lendemain de l’annonce de la démission du premier ministre désigné Mustapha Adib.

Saad Hariri a également indiqué qu’il ne nommera personne lors des consultations parlementaires qui devront désormais se tenir pour nommer un successeur alors que la situation de crise économique se double désormais d’une grave crise politique.

Hassan Diab a démissionné le 10 août 2020, suite à un bras-de-fer avec le président du parlement Nabih Berri au sujet de la responsabilité de l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020. Quelques jours plus tôt, Hassan Diab avait évoqué la possibilité d’organiser des élections législatives anticipées

Tout comme son prédécesseur, le prochain premier ministre fera l’objet d’immenses pressions tant en interne en raison de la crise social économique que traverse le pays des cèdres mais également externes, avec le refus de la communauté internationale de débloquer une aide tant que les réformes économiques, monétaires ou encore financières ne sont pas mises en place, en raison des obstacles posés par une classe politique économique qui refuse ainsi de toucher à ses propres intérêts.

La principale mission sera en effet de débloquer les négociations avec le fonds monétaire international, des négociations jugées nécessaires à l’obtention de l’aide financière visant à relancer l’économie locale. Cependant, le déblocage de ces négociations est jugé difficile en raison du refus de certains intérêts, notamment à reconnaitre l’ampleur des pertes du secteur financier.

Le 31 août dernier, Mustapha Adib a été ainsi nommé à la veille de la visite du président français Emmanuel Macron. Cependant, sa mission à former un nouveau gouvernement a échoué suite à l’exigence par le Mouvement Amal principalement, soutenu par le Hezbollah, à maintenir son influence sur le ministère des finances, un ministère clé dans le cadre des prochaines réformes à mener.

Ce dernier a finalement jeté l’éponge, le 26 septembre dernier, faute d’avoir pu mener sa tâche.