Honneur rendu le 15 juin 2019 à M. Daniel Rondeau en présence de notre ministre, libanais, de l’environnement, son Excellence, M. Fady Jreissati et notre ambassadeur du Liban, SE M. Rami Adwan, par Jinane Chaker Sultani Milelli.
Me voilà enfin, face à ce géant, cet académicien nouvellement nommé, le 6 juin 2019, à qui j’ai pu offrir notre pacte d’amitié francophone, mon dictionnaire français libanais.
Qui de nous, ne connaît pas l’auteur de cette citation :
« Une partie de mon cœur est au Liban »
Rendre hommage et honneur à Daniel Rondeau, dans un milieu franco-libanais, c’est se mémoriser avant tout de l’auteur et son ouvrage, Les Chroniques du Liban rebelle, « un cri de révolte et de protestation » publié chez Grasset en 1991.
Une chronique qui témoigne de la vitalité et de la ferveur des songes, qui, et souvent sous les obus, mirent en branle les foules libanaises.
Daniel Rondeau, qui a été témoin de l’épopée du Liban rebelle, y raconte et dénonce.”
C’est un livre de colère et de honte devant l’incohérence de cette fameuse politique arabe” de la France, toujours prête à plier devant le chantage et le terrorisme quand elle ne renie pas les engagements que l’amitié, la culture et la raison demandaient d’honorer.
Qui de nous étudiants, chercheurs ou tout simplement passionnés par le pays du Cèdre, n’avait pas lu cette chronique rebelle ?
Qui n’a pas eu les larmes aux yeux, surtout parmi ceux contraints à quitter le pays sous les bombes, jadis…
Du déchirement de la séparation, forcés de quitter notre terre natale, Daniel Rondeau, avec sa chronique rebelle, nous rappelle notre devoir de mémoire.
Un livre qui témoigne de notre vécu, nous génération flambeau ayant connu le Liban, avant, pendant et après la guerre.
Et « Pour bien écrire, il ne faut pas oublier son cœur » nous dit-il. « Les mots ne sont pas innocents. Les livres pèsent sur la vie des gens et les influencent ».
« On ne peut certes pas faire confiance aux démocraties occidentales. Pendant des années, les États-Unis ont mis la tête des Libanais sous l’eau. Mais l’amertume ne doit pas devenir désenchantement, et le scepticisme ne pas se transformer en cynisme. La vie et l’histoire, sont plus fertiles et riches en développements que l’imagination du plus imaginatif des romanciers. Moi, j’ai toujours fait confiance en l’avenir, surtout lorsqu’il y a un passé. »
« Les épreuves ont revêtu les Libanais d’une tunique de chagrin. Mais celle-ci peut être aussi tissée de sagesse. Il faut, à mon avis, éviter de faire du vaincu un bouc émissaire et laisser parler l’intelligence. Aujourd’hui, les Libanais ont une conscience plus grande de l’histoire et de la politique internationale. Ils devraient donc pouvoir aller de l’avant. »
Aux Libanais, Daniel Rondeau conseille encore aujourd’hui d’avoir en tête d’unir et non de séparer. Surtout, il leur demande de ne pas mentir ou se mentir.
Merci au RPL et aux organisateurs.