Le Liban, pays longtemps perçu comme une terre d’accueil pour de nombreux réfugiés, a récemment réaffirmé sa position en tant que pays de transit et non d’asile. Dans un contexte de tension croissante autour des questions de migration et de droit d’asile, le ministre des Affaires étrangères et des expatriés du gouvernement intérimaire, le Dr Abdullah Bouhabib, a tenu une réunion cruciale avec le représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), M. Ivo Phrison.

Lors de cette rencontre, le ministre Bouhabib a posé des directives claires et fermes. Parmi les points abordés, il a exigé le retrait d’une lettre envoyée par le HCR au ministre de l’Intérieur, soulignant une nécessaire révision. Il a insisté sur le respect des protocoles de communication avec les entités gouvernementales libanaises et a averti contre toute ingérence dans les affaires souveraines du Liban.

Le ministre a également réitéré l’importance de l’adhésion au protocole d’accord de 2003 avec la Direction générale de la sécurité publique, demandant la remise des données complètes sur les déplacés avant la fin du mois. Il a clairement affirmé que le Liban n’est pas un pays d’asile mais un pays de transit, tout en soulignant l’engagement du Liban envers les principes des Nations Unies et le droit international humanitaire.

La déclaration du ministre Bouhabib réaffirme la position du Liban sur sa gestion des réfugiés et des déplacés, clarifiant que bien que le pays offre un passage, il ne peut être considéré comme une destination finale pour l’asile. Cette position est cruciale dans le contexte régional actuel, marqué par des crises persistantes et des mouvements massifs de population. Le Liban cherche ainsi à équilibrer son hospitalité traditionnelle avec les réalités pratiques et sécuritaires d’un petit État aux ressources limitées, faisant face à ses propres défis économiques et sociaux.

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