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Le vote récent de la France en faveur de la reconnaissance de l’État de Palestine au Conseil de Sécurité de l’ONU marque un tournant dans les débats internationaux concernant le statut des Palestiniens. Cet événement coïncide avec le veto des États-Unis contre l’adhésion pleine et entière de la Palestine aux Nations Unies, révélant une fois de plus les divisions profondes au sein de la communauté internationale sur cette question épineuse.

La France a officiellement voté en faveur de la reconnaissance de la Palestine comme État membre à part entière de l’ONU. Cette démarche reflète un engagement continu en faveur d’une solution à deux États, perçue par beaucoup comme la seule voie viable vers une paix durable au Moyen-Orient. Parallèlement, les États-Unis ont utilisé leur droit de veto au Conseil de Sécurité pour bloquer l’adhésion pleine et entière des Palestiniens, arguant que la reconnaissance d’un État palestinien devrait découler d’un accord négocié avec Israël.

Le projet de résolution, présenté par l’Algérie, a suscité un large soutien, recueillant 12 votes pour, 1 contre (les États-Unis) et 2 abstentions (Royaume-Uni et Suisse). Cette configuration des votes témoigne de l’appui majoritaire à la cause palestinienne, malgré l’opposition ferme d’un membre permanent du Conseil.

Réactions internationales

Autorité palestinienne

La réaction de l’Autorité palestinienne a été rapide et sévère. Qualifiant le veto américain d'”agression flagrante”, les responsables palestiniens ont exprimé leur frustration face à ce qu’ils considèrent comme un obstacle majeur à la justice et à la paix dans la région.

Riyad Mansour, l’ambassadeur palestinien, a émotionnellement critiqué le veto, rappelant aux membres du Conseil les souffrances quotidiennes des Palestiniens dues aux actions israéliennes et à l’absence de progrès vers une résolution du conflit.

Israël

L’ambassadeur israélien à l’ONU, Gilad Erdan, a vigoureusement critiqué l’initiative palestinienne pour obtenir la reconnaissance d’un État à part entière à l’ONU. Il a jugé la demande « immorale » et a exprimé son scepticisme quant à la possibilité de considérer l’État palestinien comme « pacifique », une condition requise par la Charte des Nations Unies pour l’adhésion. Erdan a ironiquement commenté : « Un État pacifique, quelle blague ! », réfutant l’idée que les Palestiniens pourraient former un État qui respecte les normes et obligations internationales de paix. Cette position reflète l’opposition ferme du gouvernement israélien à la solution à deux États, malgré le soutien généralisé de la communauté internationale à ce concept.

Position des États-Unis

Les États-Unis maintiennent que l’ONU n’est pas le cadre approprié pour la reconnaissance d’un État palestinien, préconisant plutôt une solution négociée directement avec Israël. Cette position est cohérente avec leur approche historique, qui privilégie la sécurité d’Israël et un processus de paix dirigé par les parties concernées.

Les lois américaines actuelles imposeraient une coupure des financements à l’ONU si la Palestine était admise en tant que membre à part entière sans passer par un accord avec Israël, ce qui renforce la position américaine sur le veto.

Newsdesk Libnanews
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