Le 21 février 2024, Hezbollah a tiré des roquettes sur le nord d’Israël en représailles à des frappes aériennes israéliennes qui ont tué deux civils libanais, dont une fillette de six ans, Amal al-Durr qui a été enterrée ce jeudi 22 octobre avec sa mère
Hier déjà, des roquettes ont visé un centre de commandement à Kiryat Shmona et un groupe de soldats dans une maison du village de Yuval.
L’armée israélienne a riposté en bombardant le sud du Liban, notamment la colline de Hamames, les environs d’Aita al-Shaab et Rashayya al-Fokhar. Des avions de combat israéliens ont également bombardé al-Khiam, Kfarkila et Maroun al-Rass.
Les échanges de tirs ont fait suite à une série d’incidents similaires depuis octobre 2023, qui ont tué au moins 271 personnes du côté libanais, dont la plupart étaient des combattants du Hezbollah, mais aussi 42 civils. Du côté israélien, 10 soldats et six civils ont été tués.
Le Hezbollah et Israël se renvoient la responsabilité des incidents
Le Hezbollah a affirmé hier que ses tirs de roquettes étaient une réponse légitime aux “crimes israéliens” et a menacé de poursuivre ses attaques si Israël ne cessait pas ses frappes aériennes.
L’armée israélienne a accusé Hezbollah d’utiliser des civils comme boucliers humains et a déclaré qu’elle continuerait à riposter à toute attaque contre son territoire.
L’ONU appelle à la désescalade et fournit une aide humanitaire
Le chef de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), le général de corps d’armée Aroldo Lázaro, a condamné les violences et appelé à la désescalade.
Il a rencontré des maires de la région de Tyr pour discuter des besoins des habitants touchés par les combats.
La FINUL et ses contingents ont fourni une aide aux premiers secours, à la protection civile, aux écoles, aux organismes de santé, aux femmes, aux enfants et aux municipalités.
La mission travaille avec les parties pour éviter une escalade et soutient le gouvernement libanais et les Forces de sécurité intérieures (FSI) dans la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Cette résolution, adoptée en 2006, appelle à la cessation des hostilités entre Israël et le Liban et à la création d’une zone tampon entre les deux pays.
Environ 80 000 personnes ont été déplacées du côté libanais de la Ligne bleue
La plupart d’entre elles ont été relogées dans le caza de Tyr.
L’afflux soudain de population a mis à rude épreuve les infrastructures et les services locaux, ce qui a obligé de nombreuses communautés à demander de l’aide à la FINUL.
La situation humanitaire est particulièrement préoccupante pour les femmes et les enfants, qui sont les plus vulnérables aux effets de la violence.
Les sénateurs américains mettent en garde contre une offensive israélienne et voient une possibilité de désescalade
Les sénateurs américains Chris Coons et Richard Blumenthal ont déclaré qu’Israël “ne bluffe pas” au sujet d’une offensive contre le Hezbollah, mais qu’une trêve à Gaza pourrait ouvrir la voie à une désescalade au Liban.
Ils ont rencontré des responsables libanais à Beyrouth et leur ont dit qu’un accord de libération d’otages et une trêve à Gaza pourraient avoir des “conséquences positives” pour le Liban.
Les prochaines semaines seront cruciales pour la région et pour le Liban.
Une trêve à Gaza pourrait créer une fenêtre de 45 jours, probablement pendant le Ramadan également, pendant laquelle les prochaines étapes pourraient être franchies pour commencer à construire la confiance qui pourrait conduire à une pleine application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Le médiateur américain Amos Hochstein a appelé le président du Parlement Nabih Berri
Il a renouvelé la demande de retrait des forces du Hezbollah “à quelques kilomètres de la frontière avec Israël”.
Berri a répondu que le Hezbollah se “retirerait de tout le sud à condition qu’Israël applique la résolution 1701”.
