Le premier ministre Najib Mikati en compagnie du ministre des finances Youssef Khalil et le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé. Crédit Photo: Dalati & Nohra
Le premier ministre Najib Mikati en compagnie du ministre des finances Youssef Khalil et le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé. Crédit Photo: Dalati & Nohra

Après plusieurs patrons de banques libanaises, c’est au tour du ministre des finances Youssef Khalil, ancien directeur des opérations de la Banque du Liban ainsi que de plusieurs enquêteurs d’être convoqués par les enquêteurs européens dans le cadre des investigations en cours concernant le dossier Forry Associates Ltd..

Pour rappel, cette information intervient alors que le PDG de la Bank Al Mawarid Marwan Kheireddine a déjà été inculpé et que des rumeurs faisant état d’une inculpation prochaine de Riad Salamé lui-même dès le 16 mai prochain circulent. D’autres dirigeants de banques libanaises pourraient être inculpés ces prochains jours.

Des sources médiatiques indiquent que le ministre des finances serait accusé d’avoir couvert le gouverneur de la Banque du Liban, étant informé des commissions versées par la banque centrale.

Par ailleurs, Walid Nakfour d’Ernst & Young et Nada Maalouf de Deloitte, les cabinets auditant les comptes de la Banque du Liban et des principales banques libanaises sont également convoqués par les enquêteurs européens, ce qui pourrait ouvrir la voie à des procédures judiciaires contre celles-ci alors que les résultats de l’audit juricomptable n’ont toujours pas été révélés et que la BdL n’aurait toujours pas fourni l’audit annuel qu’elle devrait remettre au ministère des finances comme prévu par les procédures du code de l’argent et de la monnaie.

Près de 100 milliards de dollars des dépôts privés auraient ainsi été dilapidés par la Banque du Liban en faveur des actionnaires des banques et une partie reversée sous forme de commissions à diverses personnalités via des montages financiers, indiquent des sources médiatique.

Le quotidien Nidaa al Watan annonce ainsi que des personnalités et des familles de premier plan tel que les banques appartenant à la famille Hariri ou encore le premier ministre actuel Najib Mikati seraient liés à ces montages financiers. Par ailleurs, la justice libanaise n’est pas en reste, le quotidien indiquant que les infractions commises par Marwan Kheiredinne auraient été enterrées par un magistrat dont le nom n’a pas été révélé, ce qui pourrait amener à un prochain round d’inculpations visant de hauts personnalités judiciaires sur fond d’ingérence politique.

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