Alors que les pourparlers de paix battent leur plein au Moyen-Orient, l’optimisme quant à une trêve imminente entre Israël et le Hamas à Gaza est tempéré par des déclarations contradictoires des deux camps. Le journal Al-Sharq Al-Awsat rapporte que malgré les annonces d’un accord proche, les discussions trébuchent toujours sur la demande du Hamas de mettre fin définitivement à la guerre, une condition que Tel Aviv refuse catégoriquement.
Le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, a affirmé à la sortie d’une réunion au Caire que le mouvement reste attaché à un accord complet qui garantirait le retrait israélien de Gaza. En contraste, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a exprimé son refus de céder aux demandes du Hamas, qualifiant un tel acte de “défaite horrible” pour Israël.
Cette impasse intervient alors que Washington et Tel Aviv pointent le Hamas comme responsable du retard de l’accord. Du côté égyptien, des sources de sécurité annoncent des mesures punitives, comme la fermeture du passage de Kerem Shalom, bloquant ainsi l’entrée des camions d’aide à Gaza, exacerbant les tensions.
Intensification des combats à Gaza
Les Forces de Défense Israéliennes (IDF) ont intensifié leurs opérations à Gaza, en particulier dans la zone de Rafah, où des tracts ont été largués appelant les résidents des quartiers est de la ville à évacuer vers une zone humanitaire étendue. Ces messages ont été diffusés par SMS, appels téléphoniques, et émissions médiatiques en arabe, dans une démarche visant à minimiser les pertes civiles face aux opérations imminentes contre les organisations terroristes.
Les tracts, disponibles en versions arabe et traduits en anglais, indiquent clairement les zones concernées, notamment les camps de Rafah et Brazil, ainsi que plusieurs quartiers de la ville. Selon les IDF, rester dans ces zones représente un danger immédiat pour la vie des résidents en raison des opérations militaires prévues.
Parallèlement, le commandement militaire israélien a annoncé une extension significative de l’aire humanitaire à Al-Mawasi, désormais étendue du nord de Deir al Balah jusqu’aux blocs sud de Khan Yunis. L’IDF continue de combattre les organisations utilisant des civils comme boucliers humains, renforçant l’importance pour les civils d’éviter les zones de combat actives et les zones proches des clôtures de sécurité est et sud.
Dans le même temps, les sirènes ont retenti dans le nord d’Israël, notamment à Kidmat Tsvi, signalant des escalades et des ripostes continues. Les avions de combat de l’IAF ont également mené des frappes nocturnes sur Rafah, ciblant des structures militaires et des infrastructures terroristes d’où des projectiles avaient été lancés la veille.
Les frappes ont inclus des sites de lancement, des structures piégées, et des dépôts d’armes. En réponse immédiate, les avions de l’IAF ont éliminé une cellule terroriste armée identifiée dans la région. Ces actions s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie plus large visant à neutraliser les menaces terroristes tout en tentant de protéger les civils dans les zones de conflit.
Sur le plan militaire, les brigades Al-Qassam ont lancé une attaque sur un site militaire israélien à Karam Abu Salem, entraînant des blessures. Pendant ce temps, une crise gouvernementale se dessine en Israël, avec des divisions au sein du cabinet de Netanyahu, exacerbées par des manifestations contre la continuation de la guerre.
Et au Liban, une frappe en profondeur à Sefri dans la Békaa
En parallèle, la situation au sud du Liban se détériore, suite à des actions israéliennes qualifiées de massacres par le journal Al-Nahar, qui ont provoqué une réponse violente du Hezbollah. Ces développements soulèvent des inquiétudes sur une possible expansion des hostilités.
Au cours de la nuit dernière, des jets de combat de l’IAF ont ciblé une structure militaire du Hezbollah dans la région de Safri, située en profondeur à l’intérieur du Liban. Ces frappes interviennent alors que les forces de l’état hébreu ont tué 3 civils à Mays al-Jabal, une ville du sud du Liban.
En parallèle, les forces israéliennes ont mené des opérations d’artillerie intermittentes visant les périphéries des villes frontalières sud de Dhayra, Alma al-Shaab, Naqoura et Aitaroun. La nuit précédente, des avions de guerre israéliens avaient également ciblé les périphéries de Naqoura et Alma al-Shaab ainsi que les montagnes de al-Labbouneh, Blat et al-Alam, accompagnés d’un bombardement d’artillerie concentré.
En réponse, le Hezbollah a annoncé samedi de nouvelles attaques contre les postes israéliens de Bayyad Blida, al-Radar, Metula et al-Raheb, marquant une intensification des hostilités. Ces échanges montrent une augmentation des tensions entre Israël et le Hezbollah, chaque partie amplifiant ses opérations militaires dans un contexte déjà chargé.
À Paris, des efforts sont en cours pour apaiser les tensions et promouvoir un cessez-le-feu. Cependant, des sources françaises indiquent une réponse tiède de la part d’Israël aux initiatives de paix, avec Netanyahu affirmant que l’attaque sur Rafah est inévitable, malgré les risques d’une catastrophe humanitaire.
