A la veille des fêtes, le Liban se dote d’un nouveau gouvernement!!! C’est la seule « bonne » nouvelle que je peux retenir.
Un gouvernement tant attendu pour aboutir à 30 ministres censés travailler ensemble pour le même but et les mêmes raisons, mais qui n’ont rien en commun – Des ex-ministres, des ex-députés, des ministres et députés actuels, des inconnus, bref le « melting pot » à la libanaise
Serait-il possible de donner un nom à ce gouvernement ? Le gouvernement du changement attendu pour un avenir meilleur plein d’espoir avec l’aide, la grâce et la force de Dieu(…)
Je traduis pour les libanopobhes :
حكومة التغيير لمستقبل مليء بلامل بعون وقوات الله
Que peut-on retenir de cette nouvelle formation ? Des « anciens » de retour et qui ont prouvé leurs incompétences ministérielles et des « nouveaux » venus de nulle part qui vont se fondre dans la magouille de leurs ainés –
Je ne veux pas être critique et je n’ai rien de personnel vis-à-vis de tel ou tel ministre, mais les lignes qui suivent sont fondés sur des constatations et des analyses, en voilà quelques-unes
Education Et Enseignement Supérieur :
Une des personnes qui ont marqué ce ministère c’était bien Elias Bou Saab – Enseignants, directeurs d’établissements scolaires et même étudiants, regrettent que ce ministère ne soit pas reste entre ses mains – Marwan Hamade aurait bien été mieux place à la tête d’un autre ministère dans lequel il avait aussi donne ses preuves par le passe
Santé Publique :
Wael Bou Faour aussi a « disparu » de la scène des ministres a regret – Espérons que le travail entrepris avec assiduité, compétence et conviction continue avec le même enthousiasme
Droit de la Femme :
Aucune critique pour Jean Oghassabian, qui lui aussi a passé dans d’autres ministères, mais à ce poste fraichement conçu, une femme aurait du être nomme pour en être l’innovatrice et la créatrice d’un mouvement de femmes libérales – Peu importe de quel bord soit-elle, mais cela aurait été plus appréciable
Affaires Présidentielles et Affaires du Parlement :
De nouveaux postes – Mais faut-il savoir que représentent ces deux ministères ? De quoi et de qui sont composées ces nouvelles équipes – Quel est le rôle effectif et pratique de ces deux nouveaux postes – Faut-il encore ajouter des frais inutiles que le citoyen va payer ?
Corruption :
Cheval de bataille et leitmotiv de tout le monde (députés, ministres, chefs de partis, responsables, chefs de municipalités, directeurs général privé et public, etc…) – Mais en quoi cela consiste-t-il ? Comment créer un nouveau ministère si les bases ne sont pas mises, ou méconnues du public ? Quel est le rôle de Nicolas Tueini ? Quel est sa vision pour lutter contre la corruption ? Va-t-il se mettre tout le monde sur le dos ?
Environnement :
Un ministère qui a fait longtemps couler de l’encre depuis la crise des déchets – Un chef de municipalité a la tête de ce ministère, c’est déjà un très bon pas, mais combien influent et efficace sera-t-il pour exécuter un plan d’action définitif à cette crise de déchets – Je ne connais pas cette personne, mais espérons que son poste de Chef de Municipalité pourra l’aider à convaincre et agir
Economie et Commerce :
Read Khoury a donné ses preuves dans son parcours professionnel – Ce ministère doit lui aller vu que c’est son domaine – Espérons qu’il pourra redresser la situation économique désastreuse de ce pays
Développement Administratif :
Heureusement que Inaya Ezzeddine a relevé la cote féminine de ce gouvernement – Mais vu son parcours professionnel, un autre ministère lui aurait été plus adéquat – Mais espérons que son séjour dans ce ministère sera bien marqué positivement
En deux mots, la salade confessionnelle et politique libanaise ne semble en aucun cas avoir changé –
Ce qui est dommage, c’est que la compétence du libanais et de la libanaise sont noyés et cachés par leur appartenance politique et religieuse – Il est très rare – à quelques exceptions près – de trouver une personne nommé à la tête d’un ministère dans le domaine de sa profession ou de sa carrière –
Puisque le temps du changement pour un meilleur futur plein d’espoir est arrivé, outre la loi électorale qui doit être la priorité numéro 1 de ce gouvernement, il faudrait aussi œuvrer pour établir une loi qui dissocie les deux fonctions (ministres et/ou députés) pour que le pouvoir législatif puisse contrôler le pouvoir exécutif et lui réclamer des comptes. Il faudrait trouver et établir un « job description » à la personne qui pourrait être « ministrable » sans tenir compte de ses appartenances politiques ou religieuses – Il faudrait commencer à réfléchir « outside the box » et sortir de l’impasse, casser les tabous, les murs et barrières et planifier une vision meilleure –
Essayons d’être positif et de croire que ce gouvernement provisoire pourra concentrer son activité sur des priorités et non des balivernes
Photo: le nouveau premier ministre Saad Hariri annonçant la formation de son gouvernement. Crédit photo: Dalati & Nohra