Indépendamment du choix de laïcité ,de religion ou de la non croyance, le processus d’initiation à la citoyenneté concerne l’individu à toutes les étapes de son évolution.
Le bébé apprends à attendre maman pour se nourrir alors que le vieil homme aménage ses derniers moments en choisissant l’adieu avant que le rideau ne tombe.
Ainsi dès le plus jeune âge, les épisodes de la vie relatent l’éveil, la fuite,la prise de conscience,la responsabilité , l’action et les conséquences d’une participation personnelle aux contextes :familial, scolaire et socio-professionnel.
En cherchant le juste milieu on s’initie à faire cohabiter les choix, droits et devoirs avec la liberté de nos semblables .
Néanmoins ,je propose de relever quelques points qui tracent la courbe ouverte à la coexistence contrairement aux frontières de ceux-là qui multiplient la négligence de la valeur humaine.
Voici des éléments pour créer un terrain propice au dialogue; Celui qui ne réduit pas le verbe à un seul outil de langage mais à une dimension humaine pertinente qui touche l’interlocuteur,sa pensée et enrichit le patrimoine de la pluralité :
1 L’écoute:
Prêter la juste oreille implique au moins trois facteurs ; l’attention, la concentration et l’espace temps .Ils installent la présence , favorisent l’élan expressif et le développement du récit .
2 La reconnaissance :
On s’entend souvent pour le débit verbal qu’on reçoit, comprend et apprécie .Il s’associe à confirmer et flatter nos convictions .On accepte ce qui sied à notre mentalité.
Cependant , quand la communication ne sert qu’à fixer l’idée,l’expérience ,le raisonnement , le “dialogue” s’annule et passe tristement au monologue.
Ainsi ,la pensée réfléchie par le discours de l’autre nécessite de retrancher l’égo, et de privilégier la réflexion critique.
La connaissance n’appartient pas à la sphère du cloisonnement répétitif solitaire des mots mais à la sollicitation des cohérences logiques .L’objectif du langage serait ici de rendre l’esprit perméable à la compréhension de l’humain qui accepte de se faire face sans se figer aux préjugés sourds et aveugles.
3La richesse de la différence :
Quand la dimension intérieure précise l’élan du contact, l’entité humaine dévoile en retour ses aspects variés.La dynamique des pensées dérègle les habitudes .
Elle concerne intimement la trame d’une alchimie subtile où se confondent la simplicité et la complexité du lien.
4 Le “dialogique”
Il concerne une communication où l’expérience de chacun appartient à une histoire vécue et échangée.
Seule la modestie du savoir autorise son apprentissage à tout âge .Ainsi ,le début sans fin du dialogue serait de se faire petit afin d’observer et reconnaître la différence , l’unicité et la liberté comme des pré-requis précieux à chaque cohabitation .
Joe Acoury
Gestalt thérapeute.