La Banque du Liban a dépensé environ 894 millions de dollars depuis la publication de la circulaire 161, indiquent les chiffres publiés par la banque centrale ce mardi. Pour la seule moitié du mois de février, les réserves monétaires de la BdL qui s’établissent à 11.9 milliards de dollars, y compris avec les droits de tirage spéciaux du FMI, ont baissé de 293 millions de dollars. Ces réserves sont par conséquent désormais en-dessous des réserves monétaires obligatoires.
Selon les experts, si la BdL continue son rythme actuel d’injection de devises étrangères à hauteur de 50 millions à 75 millions de dollars par jour conformément à la circulaire 161, cette politique pourrait se poursuivre techniquement entre 240 jours à 100 jours, cela dépendant encore de la capacité de la BdL à financer ce qui reste des importations encore subventionnées comme les médicaments ou les 85% des sommes nécessaires à l’importation des carburants même au taux de sa plateforme électronique Sayrafa.
Cependant, probablement, elle ne pourra plus suivre cette politique après la mois de mai, soit après les élections législatives, une manière donc d’acheter le calme social jusqu’à cette date.
Cette information intervient alors que la BdL a prolongé la circulaire 161 jusqu’en mars. Pour rappel, cette circulaire permet l’achat de devises étrangères selon le taux de parité de la plateforme électronique Sayrafa de la Banque du Liban.
Suite à la mise en place de cette circulaire, la BdL avait ainsi indiqué qu’elle fournira les banques locales en dollars américains prélevés sur ses réserves monétaires; tentant ainsi de contrôler la masse monétaire d’une part et le taux de change de la livre libanaise au marché noir d’autre part.