Alors que certaines sources font déjà état de pénurie de médicament au sein des pharmacies locales, avec le rationnement de certaines molécules, le directeur de l’Hôpital Universitaire Rafic Hariri, Firas Abiad, a mis en garde contre le manque de fournitures médicales alors que le Pays des Cèdres connait une forte augmentation du nombre de personnes contaminées par le coronavirus COVID-19.
Il a ainsi indiqué que les hôpitaux locaux subissent une pression importante, entre crise économique et coronavirus.
Le personnel hospitalier demeure sous-payé alors qu’il continue à faire face aux risques liés à la pandémie.
2/5 Hospital staff are under tremendous stress. Between a failing economy and #Covid19, the staff are underpaid, overworked, risk infection, and have to wear uncomfortable equipment all day. They face burnout. For hospitals, the well being of their staff is a top priority.
— Firass Abiad (@firassabiad) September 29, 2020
Les équipements médicaux voient leurs stocks s’épuiser. Firas Abiad rappelle que 80% des besoins des hôpitaux sont importés. En cas d’arrêt des subventions de la Banque du Liban ou encore en augmentation du nombre de cas liés au coronavirus, les hôpitaux pourraient être ainsi au bord de la rupture.
3/5 Healthcare is dependent on the availability of medical supplies and medications. As 80% of those are imported, hospitals are working with a minimum of inventory. If the subsidy on medical supplies and meds is lifted, or Covid cases sharply rise, hospitals may not cope well.
— Firass Abiad (@firassabiad) September 29, 2020
Firas Abiad rappelle que les hôpitaux dépendent de leur financement. Pour le moment, ces derniers souffrent d’un manque de fonds disponibles alors que les paiements sont en retard.
4/5 Like all businesses in an economic downturn, the fate of hospitals will depend on their cash flow. Currently, they find themselves strapped for cash as payments get delayed and suppliers work on cash only basis. Without receiving their dues, hospitals face hard times.
— Firass Abiad (@firassabiad) September 29, 2020
Par ailleurs, le nombre de personnes contaminées continue à croitre déplore le praticien.
5/5 As Covid numbers rise, and more patients need beds, hospitals find themselves at an impasse. Their humanitarian mission demands they give more, yet by doing so, they risk their sustainability. They should not be left to fight alone. Not after what they did that night.
— Firass Abiad (@firassabiad) September 29, 2020
Pour rappel, le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé a annoncé l’arrêt d’ici 2 mois des subventions à l’achat de produits de première nécessité, comme les médicaments, mais également les produits alimentaires de base ou encore les carburants en raison de l’épuisement des réserves monétaires.
Le Liban est confronté à une grave crise économique d’une ampleur inconnue dans son histoire contemporaine.