Ă l’exception de la dĂ©pouille mortelle de Sahar Fares, ĂągĂ©e de seulement 25 ans et Ă qui la localitĂ© de Qaa a rendu hommage hier Ă l’occasion de ses funĂ©railles, les corps de ses compagnons qui intervenaient sur les lieux de l’incendie d’un entrepĂŽt de nitrate d’ammonium manquent toujours Ă l’appel. L’explosion qui a suivi cet incendie a probablement pulvĂ©risĂ© les corps de ces derniers.
Aucun bilan dĂ©finitif de la catastrophe n’a encore Ă©tĂ© publiĂ© par les autoritĂ©s libanaises. Le bilan provisoire fait Ă©tat de 137 morts, plus d’une centaine de disparus et de plus de 5 000 blessĂ©s.
Par ailleurs, le prĂ©sident de la MunicipalitĂ© de Beyrouth, Jamal Itani, a Ă©galement indiquĂ© que les entreprises en charge de dĂ©blayer les dĂ©combres ont Ă©tĂ© contactĂ©es. Il se pourrait que de nouvelles victimes puissent ĂȘtre retrouver dans ces ruines.
Aussi en plus du personnel militaire et des Forces de SĂ©curitĂ© IntĂ©rieure, 400 membres de la police municipale ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s sur le terrain, afin d’Ă©viter tout vol. Des membres des municipalitĂ©s des alentours, de Ghobeiri Ă SaĂŻda au Sud par exemple, ont dĂ©pĂȘchĂ© du personnel et des volontaires afin d’aider sur place Ă Hamra par exemple. Cet effort institutionnel s’ajoute Ă celui des nombreux volontaires, jeunes, qui se sont rendus spontanĂ©ment dans les rues de Gemmayzeh et de Mar Michael
Concernant la sĂ©curisation des Ă©difices dont certains menacent de s’effondrer, selon un cri d’alarme lancĂ© avant-hier par les services du cadastre, le syndicat des ingĂ©nieurs inspectera tous les bĂątiments endommagĂ©s, et la Commission de secours inspectera les dĂ©gĂąts. Aussi, les immeubles dits-historiques feront l’objet de mesures spĂ©ciales pour qu’ils ne puissent tomber.