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La religion a été une force puissante et omniprésente tout au long de l’histoire humaine, influençant des aspects variés de la société, de la culture et de la politique. Alors que la foi religieuse peut apporter un sens profond à la vie de nombreuses personnes et être une source d’inspiration pour des actions positives, elle a également été critiquée et débattue pour son rôle dans l’aliénation, la division et même la néantification de l’Autre. Cette question controversée se pose : la religion est-elle un instrument de néantification de l’humanité ?

Une Quête de Sens et de Spiritualité

Pour de nombreuses personnes, la religion offre un cadre pour explorer des questions fondamentales sur la vie, la mort, le bien et le mal, et la nature de l’existence humaine. La spiritualité, qui est souvent associée à la religion, peut donner un sens profond à la vie et apporter un réconfort dans des moments de doute ou de douleur. La quête de sens est une caractéristique intrinsèque de l’expérience humaine, et pour de nombreuses personnes, la religion fournit des réponses à ces questions existentielles.

La Morale et l’Éthique

La religion a également joué un rôle central dans le développement de la morale et de l’éthique dans de nombreuses sociétés. Les enseignements religieux ont établi des normes de comportement et encouragé des valeurs telles que la compassion, la charité et la tolérance. Ces principes moraux ont été des moteurs de changement social positif et ont inspiré de nombreuses actions philanthropiques.

Un Diviseur de l’Humanité

Cependant, la religion a aussi été un facteur de division et de conflit. L’histoire est témoin de nombreuses guerres, persécutions et discriminations fondées sur des différences religieuses. Les conflits entre groupes religieux rivaux ont souvent conduit à des divisions profondes et à des souffrances humaines considérables. De plus, la religion a parfois été utilisée pour justifier l’oppression des femmes, des minorités sexuelles et d’autres groupes marginalisés, contribuant ainsi à l’injustice et à l’inégalité.

La Religiosité comme Moyen de Contrôle

Certains critiques affirment que les institutions religieuses ont souvent été utilisées pour maintenir le contrôle social et politique. Les autorités religieuses peuvent influencer les croyants à travers la peur du châtiment divin ou la promesse de récompenses dans l’au-delà. Cette forme de contrôle peut être perçue comme une “néantification” de l’individu, l’empêchant de questionner ou de contester les autorités religieuses et politiques.

Le Défi de l’Extrémisme Religieux

L’extrémisme religieux est un autre aspect qui suscite des inquiétudes. Les groupes extrémistes utilisent souvent la religion pour justifier des actes de violence et de terreur. Ils déforment les enseignements religieux pour servir leurs objectifs politiques, causant ainsi des souffrances incommensurables.

La Quête de Réponses

La religion, tout en étant à la fois une source d’inspiration et de division, est une manifestation de la quête humaine de réponses aux questions existentielles et aux défis moraux. Elle peut offrir un sens et de la direction, mais elle peut également être utilisée pour exercer le pouvoir et la domination.

En fin de compte, la question de savoir si la religion est un instrument de néantification de l’humanité dépend en grande partie de la manière dont elle est pratiquée et interprétée. Les croyants et les leaders religieux ont la responsabilité de réfléchir de manière critique sur leur foi et de s’efforcer d’utiliser la religion comme un outil de compréhension, de compassion et de réconciliation plutôt que de division et d’oppression.

Monothéisme, Loi du Talion et la Question de la Violence Perpétuelle

Le monothéisme, en particulier le judéo-islamisme, a joué un rôle majeur dans la formation de nombreuses civilisations et cultures à travers l’histoire. Il a également été associé à des systèmes moraux et éthiques qui ont façonné la pensée et le comportement humains. Cependant, il existe une question complexe concernant la violence dans ces traditions religieuses, y compris la notion de la loi du talion, et son impact sur la paix et la stabilité mondiales.

La Loi du Talion et ses Origines

La loi du talion est une ancienne loi de réciprocité qui se trouve dans les textes religieux de l’Ancien Testament de la Bible, notamment dans l’Exode (21:24) : “œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied.” Cette loi stipule que la punition pour un acte de violence doit être équivalente à la violence subie. Elle a été interprétée comme une forme de justice punitive, visant à maintenir un équilibre de réparation.

En ce qui concerne l’islam, la Loi du Talion est également mentionnée dans le Coran. Voici une citation appropriée :

Coran 5:45 : “Nous y avons prescrit pour eux : Vie pour vie, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent. Les blessures tombent sous la Loi du Talion. Mais quiconque y renonce par charité, cela lui vaudra une expiation.”

Cependant, il est important de noter que dans l’islam, la Loi du Talion n’est pas toujours interprétée de manière littérale, et il est encouragé de rechercher la réconciliation et le pardon plutôt que la vengeance. Le Coran fait référence à la possibilité de renoncer à la Loi du Talion par charité, ce qui signifie qu’il est préférable de pardonner et de rechercher des solutions pacifiques en cas de conflit.

Violence et Réponse à la Violence

La question de la violence dans le contexte du monothéisme et de la loi du talion est complexe. D’un côté, ces lois ont été conçues pour établir un équilibre et une réparation en cas de violence. Cependant, l’interprétation de ces textes et leur application ont varié au fil du temps.

Le danger potentiel réside dans une interprétation littérale de la loi du talion, qui peut être vue comme une justification de la violence en réponse à la violence. Cela peut contribuer à un cycle de vengeance perpétuelle, car chaque acte violent engendre une réaction violente. Dans un monde où les conflits sont omniprésents, cela soulève des préoccupations sur la perpétuation de la violence.

Le Défi de l’Interprétation

Il est important de noter que la religion et ses textes sacrés sont sujets à des interprétations variées. De nombreux croyants interprètent ces textes de manière symbolique ou allégorique, plutôt que littérale. Ils considèrent la religion comme une source de paix, de réconciliation et de compréhension mutuelle.

Cependant, les interprétations littérales et rigides peuvent être préjudiciables et mener à la justification de la violence. L’extrémisme religieux, alimenté par des interprétations radicales, a été associé à des actes de terreur et de violence dans le monde moderne.

La violence perpétuelle est une menace pour la vie sur Terre, et les traditions religieuses ont un potentiel considérable pour être des forces de paix et de stabilité. La question réside dans la manière dont ces traditions sont comprises, interprétées et mises en pratique.

La loi du talion, qui prescrit une réciprocité de la peine en cas de violence, peut sembler une forme de justice équitable en théorie, mais elle a des limites et des problèmes pratiques qui la rendent difficile à appliquer efficacement dans la réalité. Voici quelques raisons pour lesquelles la loi du talion peut ne pas fonctionner de manière satisfaisante :

Cycle de Violence : L’un des principaux problèmes de la loi du talion est qu’elle peut contribuer à un cycle de violence. Lorsqu’une personne est punie de manière équivalente pour un acte de violence, cela peut inciter à la vengeance de la part de la personne punie. Cela peut entraîner une escalade de la violence plutôt que de résoudre le conflit.

Absence de Justice Réelle : La loi du talion ne garantit pas toujours que la justice soit servie. Elle se concentre sur une réparation proportionnelle au préjudice subi, mais cela ne signifie pas nécessairement que la véritable justice soit réalisée. Par exemple, une personne qui a causé des blessures graves à une autre peut être punie de manière équivalente, mais cela ne répare pas les blessures ni ne compense les souffrances de la victime.

Application Incohérente : L’application de la loi du talion peut être sujette à l’interprétation et à la subjectivité. Les circonstances entourant un acte de violence peuvent varier, et il peut être difficile de déterminer la manière dont la réciprocité de la peine doit être mise en œuvre. Cela peut entraîner des inégalités et des injustices.

Inadaptée à des Crimes Complexes : La loi du talion est mieux adaptée aux cas de violence physique simple, mais elle ne s’applique pas facilement à des crimes plus complexes, tels que la fraude, la diffamation, ou les crimes financiers. Elle ne tient pas compte de la diversité des types de préjudice.

Évolution des Conceptions de la Justice : Les sociétés ont évolué dans leur compréhension de la justice, cherchant de plus en plus des approches de résolution des conflits qui favorisent la réhabilitation, la réparation et la réconciliation plutôt que la punition stricte. La loi du talion peut sembler dépassée par rapport à ces nouvelles conceptions de la justice.

En fin de compte, la loi du talion peut être une approche simpliste pour répondre à la violence, et elle ne tient souvent pas compte de la complexité des conflits humains. Les sociétés modernes ont adopté des systèmes juridiques plus nuancés qui visent à servir la justice de manière équitable tout en cherchant à prévenir la répétition de la violence.

Sortir de la dialectique infinie de la loi du talion et promouvoir des méthodes plus constructives pour résoudre les conflits et promouvoir la paix est un défi important pour les sociétés. Voici quelques approches possibles pour y parvenir :

Justice Restauratrice : La justice restauratrice est une approche qui met l’accent sur la réparation des préjudices et la réconciliation entre les parties en conflit. Plutôt que de simplement punir, elle cherche à résoudre les problèmes sous-jacents, à répondre aux besoins des victimes et à permettre aux contrevenants de prendre la responsabilité de leurs actes. Cette approche favorise la guérison et la compréhension mutuelle.

Médiation : La médiation est un processus dans lequel un tiers neutre aide les parties en conflit à parvenir à un accord mutuellement acceptable. Cela permet aux parties de s’exprimer, d’écouter et de travailler ensemble pour trouver des solutions. La médiation peut être utilisée dans divers contextes, des conflits familiaux aux différends internationaux.

Éducation et Sensibilisation : L’éducation et la sensibilisation à la résolution pacifique des conflits sont essentielles pour changer les attitudes et les comportements. Les programmes éducatifs qui mettent l’accent sur la résolution de conflits, la tolérance et la compréhension interculturelle peuvent contribuer à réduire la violence.

Diplomatie et Négociation : Au niveau international, la diplomatie et la négociation sont des moyens clés de résoudre les conflits sans recourir à la violence. Les accords diplomatiques visent à trouver des compromis et à prévenir les escalades violentes.

Réformes Législatives : Les réformes législatives visant à moderniser les systèmes juridiques, à renforcer les droits de l’homme et à promouvoir l’égalité peuvent contribuer à réduire les causes profondes de la violence et à garantir que les lois sont justes et équitables.

Soutien aux Victimes : Offrir un soutien adéquat aux victimes de la violence est essentiel. Cela peut inclure des services de conseil, des programmes de réadaptation et des mécanismes de protection.

Dialogue Interreligieux et Interculturel : Le dialogue entre différentes religions et cultures peut contribuer à réduire les tensions et à promouvoir la compréhension mutuelle. Les leaders religieux peuvent jouer un rôle clé dans la promotion de la paix et de la tolérance.

Leadership Responsable : Les dirigeants politiques, religieux et communautaires ont la responsabilité de promouvoir des messages de paix et de respect des droits de l’homme. Un leadership responsable peut contribuer à créer un climat favorable à la résolution pacifique des conflits.

Prévention : La prévention des conflits est souvent plus efficace que leur résolution. Identifier les facteurs de risque de conflits potentiels et mettre en place des mesures pour les prévenir est essentiel.

Pour aller plus loin dans la réflexion sur la sortie de la dialectique de la loi du talion, il est important de considérer les aspects suivants :

Économie et Développement : Les inégalités économiques et la pauvreté sont souvent des facteurs qui contribuent aux conflits. Investir dans le développement économique, l’éducation et l’accès à des opportunités équitables peut contribuer à réduire les tensions.

Dialogue Inclusif : Assurer la participation de toutes les parties concernées dans le processus de résolution des conflits est essentiel. Cela inclut souvent des groupes marginalisés et vulnérables.

Dissuasion de la Violence : Il est important de dissuader l’utilisation de la violence en mettant en place des mécanismes efficaces d’application de la loi et de justice, tout en promouvant des alternatives non violentes.

Éducation à la Citoyenneté : L’éducation civique peut jouer un rôle clé en enseignant aux citoyens les valeurs de la démocratie, des droits de l’homme et de la tolérance.

Culture de la Paix : Promouvoir une culture de la paix implique de reconnaître la diversité, de respecter les droits de l’homme et de travailler ensemble pour résoudre les conflits de manière non violente.

Leadership Moral : Les leaders moraux, qu’ils soient religieux, politiques ou communautaires, ont la capacité d’influencer positivement les attitudes et les comportements de la société. Leur engagement en faveur de la paix est crucial.

Réconciliation et Pardon : Dans certaines situations, la réconciliation et le pardon peuvent être des étapes importantes vers la résolution des conflits. Cela demande du temps et de la compréhension, mais c’est un moyen de briser le cycle de la vengeance.

Justice Internationale : La justice internationale peut jouer un rôle dans la prévention des conflits et la répression des crimes graves. Les tribunaux internationaux visent à traduire en justice ceux qui ont commis des crimes contre l’humanité.

Soutien International : La communauté internationale peut jouer un rôle essentiel en fournissant une assistance humanitaire, en facilitant les négociations de paix et en promouvant la stabilité régionale.

Éducation aux Droits de l’Homme : L’éducation aux droits de l’homme peut aider à sensibiliser les gens à leurs propres droits et responsabilités, ainsi qu’à ceux des autres.

Responsabilité Personnelle : Chacun de nous a un rôle à jouer dans la promotion de la paix. Il est important de faire preuve de tolérance, de résoudre les conflits de manière pacifique dans notre vie quotidienne, et de soutenir des initiatives pacifiques.

En fin de compte, sortir de la dialectique de la loi du talion nécessite un engagement continu en faveur de la paix, de la justice et de la compréhension mutuelle. Cela implique de changer les attitudes individuelles et collectives, d’adopter des pratiques et des politiques pacifiques, et de travailler ensemble pour un avenir meilleur. La paix est un objectif louable, mais elle nécessite des efforts constants et l’engagement de tous.

Que faire si les textes religieux prônent la déshumanisation de l’Autre ?

Lorsque les textes religieux sont interprétés de manière à promouvoir la déshumanisation de l’Autre, cela pose un défi complexe. Voici quelques approches possibles pour faire face à cette situation :

Interprétation et Réforme : Il est important de reconnaître que les textes religieux peuvent être interprétés de différentes manières. Encouragez des interprétations qui favorisent la paix, la tolérance et le respect de la dignité humaine. Les mouvements de réforme au sein des traditions religieuses peuvent jouer un rôle essentiel dans l’adaptation des enseignements religieux aux valeurs modernes.

Éducation Religieuse : Promouvoir une éducation religieuse qui met l’accent sur les valeurs de compassion, de tolérance, de compréhension mutuelle et de respect des droits de l’homme. Encouragez l’examen critique des textes religieux pour comprendre leur contexte historique et culturel.

Dialogue Interreligieux : Favorisez le dialogue entre différentes confessions religieuses pour promouvoir la compréhension mutuelle et la coopération. Le dialogue peut aider à identifier des points de convergence et à résoudre les différences.

Droits de l’Homme : Les principes des droits de l’homme sont universels et doivent être promus et défendus, quel que soit le contexte religieux. Les gouvernements et les organisations de la société civile peuvent jouer un rôle essentiel dans la défense des droits fondamentaux.

Législation et Politiques : Les lois et les politiques peuvent être mises en place pour lutter contre la discrimination religieuse, la haine et la violence. Elles doivent être conformes aux normes internationales des droits de l’homme.

Société Civile : Les organisations de la société civile, les groupes de défense des droits de l’homme, les universités et d’autres acteurs peuvent jouer un rôle actif dans la promotion de la tolérance religieuse et de la non-violence.

Leadership Moral : Les leaders religieux ont une responsabilité particulière pour promouvoir des valeurs de paix et de tolérance. Leurs prêches et leur exemple personnel peuvent influencer positivement les croyants.

Médias et Communication : Les médias ont un rôle important à jouer en évitant la propagation de discours de haine et en favorisant des messages de tolérance et de compréhension.

Ressources Alternatives : Encouragez la production de ressources alternatives, telles que des sermons, des livres et des cours, qui mettent en avant des interprétations religieuses pacifiques et tolérantes.

Plaidoyer International : Faites appel à la communauté internationale pour soutenir les efforts visant à contrer la déshumanisation et à promouvoir la paix.

Il est essentiel de reconnaître que la lutte contre la déshumanisation basée sur des interprétations religieuses extrémistes est un processus à long terme. Elle exige l’engagement de multiples acteurs, notamment les dirigeants religieux, les gouvernements, la société civile et les individus. L’objectif final est de créer une société plus tolérante et pacifique, où les croyants de toutes confessions peuvent coexister dans le respect mutuel.

Voici quelques passages qui, dans certains contextes, ont été interprétés comme potentiellement contribuant à la déshumanisation de l’Autre. Il est essentiel de noter que ces passages peuvent être interprétés de différentes manières et que de nombreuses personnes les interprètent d’une manière qui promeut la tolérance et la coexistence. La manière dont ces textes sont compris dépend largement de l’interprétation et du contexte. Voici quelques exemples :

L’histoire d’Abraham, Sarah, Agar, Ismaël et Isaac est interprétée de différentes manières parmi les Juifs, et il n’y a pas un seul point de vue qui prévaut. Cependant, il existe des interprétations traditionnelles qui peuvent être évoquées. Il est important de noter que ces interprétations ne sont pas universellement acceptées, et il y a une diversité de croyances parmi les Juifs.

Selon une interprétation traditionnelle, la promesse de la Terre Promise faite à Abraham est généralement comprise comme étant transmise à travers la descendance d’Isaac uniquement. Cette interprétation est basée sur des passages bibliques, notamment dans la Genèse, qui parlent de l’alliance de Dieu avec Abraham et de la promesse de la terre (Genèse 17:19-21) :

“Dieu dit encore : Sarah, ta femme, te donnera un fils, et tu l’appelleras Isaac. J’établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa postérité après lui. A l’égard d’Ismaël, je t’ai exaucé. Voici, je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai avec une extrême grandeur ; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation.”

Selon cette interprétation, Isaac est l’héritier de la promesse divine de la Terre Promise, tandis qu’Ismaël, bien qu’il reçoive des bénédictions, n’est pas l’héritier de la même manière. Cette perspective a été utilisée pour justifier la croyance que seuls les descendants d’Isaac (c’est-à-dire les Juifs et pas les non-juifs) ont droit à la Terre Promise.

La question de savoir qui a le droit à la Terre Promise en fonction de la généalogie, que ce soit par le père Abraham ou par la mère Sarah, a été un sujet de débat et de tension depuis des siècles. Elle a contribué à des conflits et des divisions au sein des différentes communautés religieuses qui revendiquent un lien avec cette terre, en particulier le judaïsme, le christianisme et l’islam.

La Bible elle-même présente ces deux perspectives généalogiques : d’un côté, la descendance d’Abraham par Isaac, et de l’autre, l’alliance avec Abraham et sa descendance, qui inclut Ismaël, selon la tradition islamique. Ces deux lignées sont considérées comme ayant des droits et des promesses divins. La rivalité entre Ismaël et Isaac est symbolisée dans l’Ancien Testament par la tension entre leurs mères, Agar et Sarah.

La question de la Terre Promise reste complexe, mais elle peut aussi être l’occasion de réflexion et de dialogue sur la manière de vivre en harmonie avec les autres, en reconnaissant les droits et les aspirations de chacun.

Voici d’autres passages :

Ancien Testament (Bible hébraïque) :

Lévitique 25:44-46 : Ce passage parle de l’esclavage et de la possibilité de posséder des esclaves d’autres nations.

Deutéronome 7:1-2 : Ce passage ordonne aux Israélites de détruire les nations païennes dans le pays de Canaan.

Deutéronome 20:16-17 : Il ordonne aux Israélites d’exterminer les Cananéens.

Exode 21:7-11 : Ce passage parle du traitement des servantes et de la possibilité de les donner en mariage à leur maître.

Psaumes 137:9 : Ce verset est parfois cité pour justifier la violence contre les ennemis.

Exode 22:18 : “Tu ne laisseras point vivre la sorcière.”

Lévitique 18:22 : “Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination.”

Lévitique 20:13 : “Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort : leur sang retombera sur eux.”

Deutéronome 13:6-10 : Ce passage parle de la mise à mort de ceux qui pratiquent d’autres religions.

Exode 21:7-11 : Ce passage traite de la règle sur l’esclavage, y compris le traitement des esclaves et la possibilité de prendre des femmes esclaves.

Deutéronome 23:1 : “Celui à qui les testicules ont été écrasés ou le membre mutilé ne pourra entrer dans l’assemblée de l’Éternel.”

Psaumes 137:9 : “Heureux celui qui saisit tes enfants et les écrase contre le roc !”

Deutéronome 7:1-2 : “Lorsque l’Éternel, ton Dieu, t’aura fait entrer dans le pays où tu vas entrer pour en prendre possession, il chassera devant toi des nations nombreuses, les Héthiens, les Guirgasiens, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens, et les Jébusiens, sept nations plus nombreuses et plus puissantes que toi. L’Éternel, ton Dieu, les livrera devant toi, et tu les battre, tu les dévoueras par interdit, tu ne traiteras point d’alliance avec eux, et tu ne leur feras point grâce.”

Coran (Islam) : 14. Coran 9:29 : “Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour Dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation par leurs propres mains, après s’être humiliés.”

Coran 4:34 : “Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs biens.”

Coran 5:38 : “L’homme ou la femme coupable de vol, – taillez-leur la main, en punition de ce qu’ils se sont approprié, comme châtiment de la part d’Allah.”

Coran 4:56 : “Certes, ceux qui ne croient pas à Nos signes, les châtiments de l’Enfer sont pour eux, et quel mauvais gîte !”

Coran 8:55 : “Les plus hostiles parmi les hommes au Prophète sont ceux qui ont été chargés de la Thora et qui n’ont pas observé [les prescriptions de] celle-ci.”

Coran 5:51 : “Ô les croyants ! Ne prenez pas pour alliés les Juifs et les Chrétiens ; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d’entre vous qui les prend pour alliés devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes.”

Coran 2:65 : “Et en effet, vous savez quels sont parmi vous, ceux qui ont violé le Sabbat. Nous leur dîmes : ‘Soyez des singes abjects’.”

Coran 5:60 : “Dis : ‘Faites devenus singes méprisés’.”

Coran 5:78 : “Ceux des Enfants d’Israël qui n’avaient pas cru ont été maudits par la bouche de David et de Jésus, fils de Marie, parce qu’ils désobéissaient et transgressaient.”

Coran 3:85-87 : “Et quiconque désire une religion autre que l’Islam, ne sera point agréé, et il sera, dans l’au-delà, parmi les perdants.”

Coran 9:73 : “Prophétise contre eux ! Un châtiment douloureux est réservé aux mécréants.”

Coran 9:111 : “Allah a acheté des croyants leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattent dans le sentier d’Allah : ils tuent, et ils se font tuer.”

Coran 8:12 : “Je jetterai l’effroi dans le cœurs de ceux qui ont mécru. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur tous les bouts des doigts.”

En conclusion, la loi du talion, ainsi que les citations des textes sacrés qui prônent la déshumanisation de l’Autre et la réponse à la violence par la violence, est une idéologie dangereuse qui peut être extraite de la Bible et du Coran. Bien que la grande majorité des croyants interprètent ces textes de manière plus nuancée, il est incontestable que même une petite fraction, aussi peu que 5%, de croyants qui prennent ces textes à la lettre et les mettent en pratique lorsqu’ils détiennent le pouvoir, peut conduire à des conflits dévastateurs et potentiellement à une guerre mondiale.

L’interprétation littérale des textes sacrés peut en effet être problématique, surtout si elle est utilisée pour justifier la violence, la haine ou la déshumanisation de l’autre. Cela peut constituer une menace pour la paix et la compréhension interculturelle. Il est important de se rappeler que les textes religieux sont souvent complexes et ouverts à différentes interprétations. Beaucoup de croyants et de théologiens insistent sur le contexte, la compréhension historique et culturelle, ainsi que sur la nécessité d’interpréter ces textes dans un esprit de paix, de tolérance et de respect envers autrui.

L’histoire a malheureusement montré que l’extrémisme religieux, lorsqu’il s’empare du pouvoir, peut avoir des conséquences dévastatrices pour la paix mondiale. Les guerres, les conflits et les violences basées sur des interprétations littérales de textes sacrés ont causé d’innombrables souffrances à travers les siècles. Il est impératif que la communauté internationale, les dirigeants religieux, les érudits et les croyants eux-mêmes s’efforcent de contrer ces interprétations extrémistes et promeuvent une compréhension plus tolérante et pacifique de la foi.

La paix mondiale repose sur la capacité des individus et des nations à dépasser les préjugés religieux et culturels, à dialoguer et à travailler ensemble pour résoudre les problèmes mondiaux. La loi du talion ne peut pas être le fondement d’une coexistence pacifique et prospère. Il est de notre devoir collectif de lutter contre l’extrémisme religieux, de promouvoir la compréhension mutuelle et d’œuvrer en faveur d’un monde où les différences religieuses et culturelles sont célébrées, et où la violence au nom de la foi n’a pas sa place. La survie de l’humanité en dépend.

Concernant Jésus-Christ, il est généralement considéré comme une figure centrale du christianisme et est interprété par les chrétiens comme un modèle de compassion, d’amour, de pardon et de non-violence. Ses enseignements, tels que “Aime ton prochain comme toi-même” et “Pardonne à tes ennemis”, ont été interprétés comme un appel à la paix, à la réconciliation et à la rupture avec la violence et la loi du Talion.

Le message de Jésus est effectivement perçu par de nombreux chrétiens comme une rupture par rapport à certaines pratiques violentes et à la vengeance présentes dans d’autres traditions religieuses et culturelles. Il prône l’amour inconditionnel, la compassion envers autrui, et l’ouverture à l’altérité.

Cependant, il est important de noter que l’interprétation à des fins politiques et de pouvoir des paroles de Jésus et l’application de ces enseignements peuvent varier parmi les croyants et les groupes chrétiens. De plus, l’histoire du christianisme est parsemée de moments où la religion a été utilisée pour justifier des actes violents, ce qui souligne que la manière dont les enseignements religieux sont compris et mis en œuvre peut dépendre de divers facteurs, notamment le contexte culturel et historique. Le christianisme n’a pas empêché ni les Croisades, ni l’Inquisition, ni les guerres de religions en Europe, ni l’émergence d’idéologies totalitaires en occident comme le nazisme et le communisme, ni deux guerres mondiales, ni les esclavages ou les exploitations humaines dans le colonialisme occidental et l’imposition de ses normes.

Le message de Jésus lui-même, tel qu’il est rapporté dans les quatre évangiles du Nouveau Testament de la Bible, est souvent interprété comme un appel à l’amour, à la paix, à la compassion et à la reconnaissance de l’autre comme soi-même. Jésus a enseigné des principes fondamentaux de non-violence, de pardon, et d’amour du prochain. Par exemple, le commandement “Aime ton prochain comme toi-même” (Luc 10:27) est au cœur de son enseignement.

Le Sermon sur la montagne, qui se trouve dans l’Évangile selon Matthieu (Matthieu 5-7), est l’un des discours les plus célèbres de Jésus et contient de nombreuses instructions sur la manière de vivre une vie marquée par l’amour, la générosité, et la paix. Jésus y dit, par exemple : “Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu” (Matthieu 5:9).

Il est rapporté dans l’Évangile selon Jean, au chapitre 18, versets 10-11 (Jean 18:10-11) :

“Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus. Jésus dit à Pierre: Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirais-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire ?”

Ce passage se produit pendant l’arrestation de Jésus dans le jardin de Gethsémané. Pierre, l’un des disciples de Jésus, tente de défendre Jésus en utilisant son épée, mais Jésus l’arrête et guérit l’oreille du serviteur du souverain sacrificateur, démontrant ainsi son opposition à la violence.

Ces enseignements de Jésus sont souvent considérés comme un message de paix, de réconciliation et d’amour envers autrui. Ils constituent une rupture par rapport à certaines conceptions anciennes de la vengeance et de la violence, promouvant plutôt une éthique de l’amour et de la miséricorde. Cependant, comme mentionné précédemment, l’interprétation de ces enseignements peut varier parmi les chrétiens et dans le contexte de l’histoire chrétienne.

Il est à ce sujet remarquable de constater qu’au Liban il n’existe aucun village sunnito-chiite ou druzo-chiite ou druzo-sunnite mais par contre les mélanges confessionnels se font uniquement via les chrétiens avec des villages christiano-sunnites et christiano-chiites et christiano-druses. Que les juifs libanais vivent avec les chrétiens ou dans leur zone. 

En fin de compte, contrairement au judaïsme et à l’islam, il est courant de dire que le message de Jésus lui-même est caractérisé par la compassion, la non-violence, et l’amour envers son prochain. C’est pourquoi il est considéré comme une figure spirituelle importante par de nombreux chrétiens et a eu une influence significative sur la culture et l’éthique occidentales.

Bernard Raymond Jabre 

Bernard Raymond Jabre
Bernard Raymond Jabre, Etudes scolaires à Jamhour puis à l’Ecole Gerson à Paris, continua ses études d’économie et de gestion licence et maitrise à Paris -Dauphine où il se spécialise dans le Master « Marchés Financiers Internationaux et Gestion des Risques » de l’Université de Paris - Dauphine 1989. Par la suite , Il se spécialise dans la gestion des risques des dérivés des marchés actions notamment dans les obligations convertibles en actions et le marché des options chez Morgan Stanley Londres 1988 , et à la société de Bourse Fauchier- Magnan - Paris 1989 à 1991, puis il revint au Liban en 1992 pour aider à reconstruire l’affaire familiale la Brasserie Almaza qu’il dirigea 11 ans , puis il fonda en 2003 une société de gestion Aleph Asset Management dont il est actionnaire à 100% analyste et gérant de portefeuille , de trésorerie et de risques financiers internationaux jusqu’à nos jours.

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