La dette publique continue à s’accroitre. Elle aurait ainsi atteint 94,3 milliards de dollars la fin d’août 2020, en hausse de 3% par rapport à fin 2019 et de 9.2% sur une période d’une année en prenant en compte le taux officiel de la livre libanaise face au dollar.
Cette hausse représente 2.6 milliards de dollars pour les 8 premiers mois de l’année.
La dette publique externe est estimée à 35.2 milliards de dollars en hausse de 4.4% par rapport à décembre 2019 et de 8.4% sur un an, en dépit de l’annonce, le 7 mars 2020, de l’état de défaut de paiement. Ainsi, l’état devrait 3.8 milliards de dollars sous forme d’intérêts à verser ou encore d’émission arrivées à expiration depuis fin août 2020
Cette hausse s’expliquerait principalement par l’émission par le ministre des finances de 2 émissions, l’une de 1 500 milliards de livres libanaises en novembre et l’autre de 3 000 milliards de livres libanaises en décembre, à un taux de 1% principalement souscrits par la Banque du Liban en remboursement des opérations financières conduites par la banque centrale qui avait ainsi remboursé les eurobonds arrivés à échéance en mai et novembre 2019.
La dette locale atteindrait 62.6% de la somme et la dette libellée en devises étrangères 37.4%. Le taux d’intérêt moyen est de 6.49% et la date à maturité moyenne de 1 695 jours.
42.6% de la dette publique serait détenue par la Banque du Liban, 28% par les banques privées, 8% par les institutions locales non financières. Les investisseurs étrangers détiendraient 19.2% et les gouvernements étrangers et institutions internationales 2.2%
Plus spécifiquement sur la dette libellée en livre libanaise, 59.5% serait détenu par la BdL fin août, 27.6% par les banques locales et 12.8% par les institutions financières, agences publiques et le public.
Concernant la portion de la dette externe, 94.2% serait libellée en obligations sur lesquelles un état de défaut de paiement a été annoncé.